Joannie Therrien, auteur sur Joannie Therrien - Page 5 sur 7
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Comment choisir un logiciel de traitement d’image

Lightroom, Photoshop, ou autre chose? Quel logiciel choisir?

Si vous venez tout juste de commencer la photographie, peut-être que le choix d’un logiciel pour traiter vos images vous sembler très complexe.

De quoi avec-vous besoin pour commencer? Quels sont les meilleurs logiciels de traitement d’image? Quel est le mieux adapté à ce que vous voulez faire? Quels sont les logiciels qui existent? Pourquoi choisir un logiciel plutôt qu’un autre?

Ce sont toutes des questions auxquelles j’ai bien l’intention de répondre dans cet article!

Comment choisir un logiciel de traitement photo : de quoi avez vous besoin?


Il y a trois fonctions principales dont vous aurez besoin dans votre flux de travail (ou workflow) comme photographe. D’abord, le tri, le classement et le catalogage de vos images, ensuite le développement Raw et enfin, la retouche locale plus avancée. Plusieurs logiciels, payants et gratuits , existent pour compléter votre travail sur une image. Certains agissent comme logiciel spécialisé pour l’une de ces trois étapes, alors que d’autres jouent le rôle de tout-en-un.


Le tri, classement et catalogage des images


Imaginez ceci. Vous faites maintenant beaucoup de photos. Votre ordinateur en est rempli. Vous êtes submergé par une marée de dossiers et de fichiers aux noms tous semblables, et vous y retrouver est un vrai cauchemars.

Ce problème peut être évité assez simplement avec l’aide d’un bon logiciel de classement d’images. Pour en choisir un qui convienne à vos besoins, voici ce que votre logiciel de tri devrait avoir comme caractéristiques :

  • Afficher une vue d’ensemble de vos images dans une grille selon vos dossiers
  • Vous donner la possibilité de trier photos selon plusieurs critères (date, appareil et objectif utilisé, ouverture, vitesse, iso)
  • Vous permettre de choisir rapidement les images que vous souhaitez traiter et celles qui sont bonnes pour la poubelle.
  • Noter vos images pour retrouver les meilleures en quelques secondes
  • Attribuer des mots-clés pour retrouver vos photos facilement, même des mois après la prise de vue
  • Vous permettre de renommer facilement vos photos

Ces options vous seront vraiment très utile lorsque vous aurez des milliers de photos à gérer, croyez moi!


Le développement Raw


Une fois vos photos importées dans votre ordinateur, une fois qu’elles sont classées et triées correctement, il faudra les développer. Le développement Raw, c’est l’étape où vos images recevront des ajustements qui affecteront l’ensemble de vos images.

Ces ajustements sont généralement très facile à faire en bougeant des curseurs. Parmi ces réglages, on retrouve généralement la balance des blancs, l’exposition, le contraste, la saturation et la vibrance, la netteté et la réduction du bruit.

En général, le développement Raw n’impliquera pas de retouche très poussée pour enlever ou ajouter des éléments. Il ne sert qu’à ajouter de la vie à vos images, à les rendre plus fidèles à ce que vous avez vu, mais en mieux!


La retouche


La principale différence entre développement et retouche se trouve dans le fait de modifier plus que seulement la couleur, la luminosité et les contrastes d’une photo. Quand je parle de retouche, je fais référence à toutes les modifications qui n’affectent qu’une seule partie de l’image.

Lorsque vous débutez, le type de de retouche que vous ferez le plus souvent vont être assez simples. Vous ferez probablement ce genre de retouches :

  • Éclaircir et assombrir certaines zones de l’image pour ajouter de l’intérêt à votre sujet, ou modifier l’exposition dans les zones plus lumineuses
  • Enlever des petits détails dérangeant comme des petits boutons, des poussières de capteur ou des reflets d’objectif (lens flare), des détritus dans vos photos de paysage, etc.
  • Faire de petites retouches esthétiques, comme blanchir les dents, illuminer les yeux, adoucir la peau de façon minimale, etc.

À vos début, ce sont les retouches dont vous aurez besoin en général. Évidemment, lorsque vous serez à un niveau plus avancé, vous aurez des besoins plus poussés, mais commençons par le commencement, comme on dit!

Quels logiciels vous permettront de faire tout cela?


Comme je l’ai dit plus haut, certains logiciels sont spécialisés dans l’une de ces 3 tâches principales, alors que d’autres peuvent vous servir de solution pour toutes ces options!

À ce niveau, je l’avoue, j’ai vraiment un chouchou : Lightroom!

Qu’est-ce que Lightroom?


Lightroom, aussi connu sous le nom de Adobe Photoshop Lightroom est une logiciel de traitement d’images très répandu. Créé en 2006 par Adobe, ce logiciel a été conçu pour devenir une solution complète pour le travail des photographes.

De la capture à l’impression, Lightroom offre plusieurs fonctionnalités. Parmi celles-ci on retrouve la retouche non destructive, le classement et l’archivage des images, le traitement par lot, les corrections localisées, la mise en page de livres photo, l’impression et encore plus!

Ce logiciel est en quelque sorte une solution tout-en-un qui associe les avantages de Bridge, Camera Raw et Photoshop. Bref, on peut dire que Lightroom est une solution complète vraiment géniale!

À quoi sert Lightroom?


Lightroom est un outil très performant pour trier vos images, déplacer des fichiers sur votre ordinateur, créer des dossier, ajouter des mots clés et plus encore! Pour voir les performances de Lightroom pour le classement d’images, je vous suggère d’aller voir ma vidéo à ce sujet!

Lightroom est également très performant pour le traitement Raw. Il est parfait pour le traitement de base des image.

Parmi les modifications possibles, on retrouve le recadrage, la balance des blancs, le réglage de l’exposition, les ajustements dans l’histogramme, les modifications dans la courbe, la conversion en noir et blanc, suppression des petits défauts, correction des yeux rouges, les dégradés, ajustement localisés, ajout de netteté, réduction du bruit, correction de l’objectif, saturation, vibrance, et plus encore!

Si vous êtes un photographe débutant, ces fonctions combleront la plupart, voir tous vos désirs!


Quels sont les avantages de Lightroom?

Le premier avantage de Lightroom est définitivement le fait qu’il vous permet de tout faire, de la capture à l’impression, sans jamais sortir du logiciel.

Vous pouvez importer vos images sur votre ordinateur, les classer dans des dossier, les renommer, leur ajouter des mots clés, regrouper vos images par thèmes dans des collections, créer des diaporamas, imprimer des livres, publier vos images directement sur facebook…

Tout cela en plus de tous les réglages que vous pouvez faire sans jamais craindre d’abimer vos images.

En effet, Lightroom est un logiciel de traitement qui fonctionne sous un système de catalogue.

Toutes les modifications que vous faites sur une image ne sont donc pas enregistrées dans l’image elle-même, mais dans le catalogue. Cela vous permet de créer plusieurs versions de vos images, sans avoir à créer de fichiers supplémentaires dans votre ordinateur!

Enfin, l’une de mes fonctions préférées de Lightroom est sa capacité à traiter des dizaines, voir centaines de fichiers à la fois. Pour appliquer un style particulier à plusieurs dizaines de photos en un clic, il suffit de les sélectionner dans le module de bibliothèque, et de leur appliquer un paramètre prédéfini. Vous pouvez aussi simplement retoucher une photo pendant que les autres sont sélectionnées, et les réglages se mettront à jour dans toutes les images.

Combien coûte Lightroom?

Lightroom est disponible en formule abonnement avec Photoshop sur le site de Abobe pour 9,99$ USD par mois. À ce prix pour toujours avoir accès à la dernière version de ces deux logiciels, pour moi, c’est un no brainer. Parlant de photoshop, voici un peu plus d’information sur ce logiciel légendaire!

Les logiciels de retouche photo : Photoshop, maître incontesté

Pour faire des retouches plus avancées, vous aurez éventuellement besoin de logiciels plus avancés, cela va de soi. À cet égard, de tous les logiciels de retouche qui existent, Photoshop est celui que même les gens qui n’on jamais fait de photo connaissant, et ce n’est pas pour rien : il fait à peu près tout!

Qu’est-ce que Photoshop?

La réputation de Photoshop n’est plus à faire! Photoshop est désormais synonyme de retouche photo, et ce n’est pas pour rien! Alors que Photoshop a été créé d’abord pour faire des modifications très simples sur les images, Photoshop est maintenant un logiciel très performant et complet qui est utilisé autant par les photographes que les graphistes, architectes, ou quiconque ayant besoin d’un outil qui comble ses besoin créatifs!

Photoshop est un logiciel basé sur les pixels, c’est à dire que chaque pixel de l’image peut être modifié, déplacé, effacé, etc. De plus, Photoshop prend en charge les calques, les masques et autres outils de sélections perfectionnés. Il est donc possible d’ajouter les réglages par couches, pour revenir plus facilement en arrière dans les projets plus complexes.

À quoi sert Photoshop?

Photoshop est l’outil de prédilection des retoucheurs professionnels autant que les graphistes, car il permet de faire des retouches précises, d’ajouter du texte, de créer des éléments 3D, etc.

En photographie, son principal avantage est qu’il est la norme de l’industrie pour retoucher des images. Ainsi, vous pouvez trouver énormément d’informations à son sujet! Non seulement cela, mais vous pouvez créer absolument tout ce que vous voulez dans Photoshop, sans jamais craindre d’être bloqué par l’absence de certaines fonctions.

De plus, Photoshop est offert avec Camera Raw et Bridge, qui peuvent en quelque sorte remplacer Lightroom lorsqu’ils sont utilisés ensemble.
Son seul désavantage est peut-être le même que sa plus grande qualité : tellement complet qu’il peut être intimidant au début! Mais, ne vous laissez pas impressionner pour autant! Il deviendra éventuellement votre meilleur allié!

Quelques alternatives à Lightroom et Photoshop

Si, après tout cela, je ne vous ai pas convaincu d’utiliser Lightroom (non, je ne suis pas commandité par Adobe pour vous dire tout cela), il existe des alternatives gratuites et payantes à Lightroom. J’aborderai les options que je considère intéressantes. Voici les plus communes!

Les alternatives gratuites

Raw Therapee


Raw Therapee est une bonne alternative à Lightroom pour effectuer le traitement Raw. Il est bien pensé et il est facile de s’y retrouver. Il possède plusieurs fonctions de Lightroom en ce qui à trait au tri de fichiers et au développement raw. Cependant, il n’offre pas la géolocalisation, la création de diaporamas ou l’impression.

DarkTable

Darktable est, à mon avis, l’option gratuite la plus proche de Lightroom au niveau des outils possibles. La table lumineuse de Darktable est très similaire au module de bibliothèque de Lightroom et comprend la majorités des fonctions principale de tri et de classement photo, incluant les filtre de recherche, les mots clés, etc.

La chambre noire, elle, est l’endroit où on fait les ajustements du Raw. La présentation ressemble à Lightroom. Darktable a plus d’outils de développement Raw que Lightroom et offre aussi la géolocalisation, la création de diaporama et le module d’impression! Bref, si vous débutez avec Darktable, vous ne serez pas perdu si jamais vous décidez de migrer vers Lightroom.

Gimp

Gimp est une alternative gratuite assez populaire pour agir comme remplacement à Photoshop. Il possède plusieurs outils qui ressemblent à ceux de Photoshop. Il prend en charge les calques et masques de fusion et possède plusieurs outils de dessin et de sélection. Bref, il comprend plusieurs des fonctions les plus courantes de Photoshop pour les photographes.

Les alternatives payantes

Affinity Photo

Afinity Photo est un logiciel très abordable pour le nombre de fonctions qu’il offre! Il est disponible sous Mac Os et Windows, pour la modique somme de 70$. Il prend en charge à peu près tous les outils de manipulation d’image qu’offre photoshop, en plus d’inclure un module de développement Raw qui prend en charge les fichiers Raw de tous les appareils photo!

Capture One

Capture One est un excellent logiciel de traitement Raw. Créé par Phase One, c’est probablement l’un des meilleurs sur le marché. L’une de ses qualités principales vient du fait que Capture One possède des profils de couleurs pour chaque appareil photo, ce qui fait en sorte que les images affichées dans Capture One ont généralement meilleure allure en sortant de l’appareil photo.

Le logiciel possède aussi plus d’option pour corriger les couleurs que Lightroom.

Du coté des ajustements locaux, Capture One prend en charge les calques. Du côté du classement d’image, les fonctions des deux logiciels sont semblables.

Enfin, Capture One se démarque grâce à sa fiabilité pour la capture en mode connecté. Donc, si vous faites régulièrement de la photo en studio et que vous devez travailler rapidement, capture one est une bonne option! Ce logiciel est disponible en formule d'abonnement mensuel, à 20$ US par mois, ou à l'achat une seule fois de la dernière version pour 405$ canadien.

ON1 Photo raw

ON1 Photo raw offre toutes les possibilités que Lightroom, en plus de vous donner la possibilité de remplacer facilement le ciel et faire du masquage assez sophistiqué.

Non seulement cela, mais ON1 intègre parfaitement plusieurs effet de la Nik Collection en plus de vous fournir des ciels ou des arrière plan pour les remplacer dans vos photos.

Un autre avantage de ON1 est le fait que l’importation n’est pas nécessaire pour ajouter vos photos au logiciel avant de les traiter. Cela permet de commencer votre traitement plus rapidement, en plus de vous éviter les fameuses erreurs de photo introuvable. On1 photo raw est disponible pour un achat de la dernière version à 99$ pour la version "full" et 129$ pour la version "pro plus".

Photo Mechanic

Nous avons parlé de catalogage de photo, de développement raw, la retouche, etc. Mais la toute première tache que vous devez faire avant même de penser à tout cela, c'est l'importation. Et l'importation peut prendre beaucoup de temps.

Pendant l'importation, vous ne pouvez généralement pas regarder vos images à leur pleine grandeur immédiatement ni commencer à les trier et ajouter des informations sur chacune d'elles avant qu'elles soient importées.

La force de Photo Mechanic, c'est qu'il vous permet de faire tout cela très rapidement. Avant même que la photo soit dans votre ordinateur, vous l'aurez déjà regardé, sélectionnée ou supprimée et vous lui aurez ajouté des mots-clé et autres informations. Photo Mechanic peut donc vous épargner énormément de temps perdu!

Cependant, ce logiciel ne sert vraiment qu'à faire le tri initial en un éclair. Pour toute forme d'édition (a l'exception du recadrage) il faudra utiliser un autre logiciel. Celui ci est disponible à l'achat pour 150$ us.

Conclusion

Bref, avant de prendre la décision finale sur votre logiciel de traitement d'image, nous avons vu que le plus important, c'est de connaître vos besoins.

Généralement, lorsque vous débutez, vous avez besoin d'un logiciel qui vous permette de facilement trier et catalogue vos images, leur faire un traitement de base, et les imprimer ou les publier sur le web.

Le meilleur logiciel qui vous permet de faire tout cela, c'est Lightroom. Si vous souhaitez avoir plus d'option pour vos retouches et faire des modifications plus précises à vos photos, Photoshop fera votre bonheur. La bonne nouvelle, c'est que si vous n'êtes pas encore certain d'avoir besoin de Photoshop, il sera inclu avec Lightroom pour la modique somme de 10$ par mois.

Vous ne voulez pas utiliser Lightroom et Photoshop pour l'instant? Pas de problème! Si vous préférez explorer, il existe plusieurs autres logiciels qui peuvent remplacer Lightroom ainsi que Photoshop, autant parmi les logiciels gratuits que payants.

Encore une fois, tout dépend de vos besoins!

Sur ce, je vous conseille d'essayer les logiciels avant de choisir pour déterminer ce qui vous plait!

À la prochaine, et bonne retouche!


à propos de moi

Trois ans après la fin de mes études en photo, je suis toujours aussi passionnée. J’ai pratiqué la photographie dans de nombreux créneaux, du portrait à l’événementiel en passant par l’immobilier, la mode, le mariage, les bals de finissants et la photographie scolaire. J’ai été publiée sur des sites d’actualité musicale, en plus de photographier pour des catalogues de vêtements, de faire vendre des maisons, de travailler dans un studio de portrait et de photographier les élèves du primaire et du secondaire dans tout le Québec. Maintenant, je souhaite partager ma passion avec le plus grand nombre, afin que la photographie devienne accessible à tous et qu’elle vous fasse sentir aussi vivant que moi! 

Tout sur la résolution!

Salut tout le monde! Aujourd’hui, je vous parle de résolution, taille d’impression, ppi, dpi et compagnie!    

L’idée de cet article m’est venue après plusieurs discussions animées avec mes amis du club photo.

En effet, alors que l’organisation de leur exposition de photo annuelle battait son plein, plusieurs questions quant à la résolution des photos contre la taille d’impressions ont fait surface.

Plusieurs d’entre nous, moi y compris, avons cherché à répondre à ces questions. C’est alors que je me suis rendue compte que malgré une bonne connaissance du sujet, il y avait certains points qui demeuraient flous, certaines croyances que je voulais remettre en question.

Donc, j’ai pris la décision d’écrire cet article pour résoudre la question, une fois pour toute, le plus simplement possible. J’en fais une affaire personnelle!

Donc, aujourd’hui, je vous parle de mes trouvailles. Nous allons répondre à ces questions

  • La résolution, c’est quoi?
  • Pourquoi la résolution n’a aucune importance sur un écran?
  • Quelle est la résolution minimale pour imprimer?
  • Quelle taille peut-on imprimer selon la taille de vos photos?
  • Comment redimensionner une image correctement?

Qu’est-ce que la résolution?

La résolution est un terme utilisé de façon très générale dans plusieurs domaines pour faire référence à la qualité et à la netteté d’une image sur un support donné.

On utilise la résolution pour définir la qualité d’affichage d’un téléviseur, d’un écran, ou de la qualité d’une image une fois imprimée sur papier.

On définit la qualité d’une écran de télévision ou écran d’ordinateur selon le nombre de pixels qu’ils contiennent. Par exemple, les télévisions full HD affichent 1080 pixels de haut. Les télévision 4k affichent 4000 pixels de large. Oui, j’ai bien dit 4000 pixels de large. À un certain moment, les fabricants ont décidé de changer les dimensions verticales par des dimensions horizontales. Pourquoi? Aucune idée. Mais bon, bref, à taille égale, on est d’accord pour dire que l’écran 4k semblera plus net que le full HD, n’est-ce pas?

En ce qui concerne les images elles-mêmes, elles ont également une taille en pixels. Plus il y aura de pixels dans l’image à une taille physique donnée, plus elle semblera nette et précise.

Visuellement, la résolution, à quoi ça rime?

Voici un exemple d’un cercle dessiné dans photoshop à différentes tailles en pixels. L’un d’eux fait 8 pixels de largeur, l’autre, 32 pixels de largeur, et le troisième environ 300 pixels de largeur. Si on les regarde à taille physique égale de 1 pouce de largeur, celui qui a 8 pixels de largeur a un contour en escaliers. Le deuxième semble déjà avoir des contours un peu plus rond et le troisième est un cercle parfait.

Bref, la résolution, en action, sert à cela.

Sur un écran, la résolution n’a aucune importance. Pourquoi?

Il y a beaucoup de confusion quant à la résolution en pixels par pouce sur un écran. Pendant longtemps, on a répandu l’information selon laquelle il fallait utiliser une résolution de 72 pixels par pouces sur un écran.

En réalité, sur un écran, cela n’a absolument aucune importance pour la qualité d’affichage de vos images. C’est un pur MYTHE. Comment ça se fait?

Sur un écran, le nombre de pixels visible par pouce ne change JAMAIS.

Dans l’exemple des cercles ci dessus, j’ai volontairement zoomé sur mes images dans Photoshop, pour leur donner une taille physique égale, malgré leur taille en pixels complètement différente. Dans la vraie vie, un pixel d’une image correspondra toujours à un pixel d’écran. TOUJOURS.

Pixels d'un écran en gros plan

Donc, une image de 300 pixels de largeur occupera toujours moins d’espace sur un écran qu’une image de 1000 pixels. Et dans le cas des deux images, elle n’apparaîtront jamais pixelisées.

Ainsi, lorsque vous déterminez la taille de votre image pour afficher sur le web, la seule chose qui importe, c’est sa taille en pixel. C’est tout. L’écran, automatiquement, assignera un pixel d’image à un pixel d’écran. C’est l’écran qui décide de la vraie taille physique que la personne verra.

L’importance de la résolution pour imprimer une photo

Lorsque vous imprimez des images, vous voulez obtenir une taille précise sur le papier.

Mais, les pixels de l’image, dans l’univers du papier, ne veulent absolument rien dire. On ne mesure pas le papier avec des pixels! Donc, vous allez devoir «traduire» ces pixels en pouces.

Vous pouvez prendre une image de n’importe quelle taille en pixels pour l’imprimer dans n’importe quelle taille en pouces. Mais pas sans problèmes.

Si une image est trop petite en pixels par rapport à sa taille en pouces, il y aura moins de pixels par pouce. La résolution sera plus faible, et la qualité en souffrira. Rappelez vous nos 3 cercles du départ.

Donc, pour déterminer la taille en pixel minimale requise d’une photo pour une taille d’impression donnée de bonne qualité, vous avez besoin de connaitre la résolution qu’il vous faut.

Une fois la résolution déterminée, vous allez pouvoir calculer la taille en pixels nécessaire.

Quelle est la résolution nécessaire pour une impression de bonne qualité?

La réponse qu’on entend le plus souvent sont souvent 240 dpi ou 300 dpi, selon les imprimeurs. Mais d’où viennent les fameux 300 dpi? Est-il nécessaire de toujours imprimer à 300 dpi? Voici quelques pistes…


La variable souvent ignorée : l’acuité visuelle du spectateur

On pense souvent, de façon logique, que le nombre de DPI nécessaires dépend de ce que l’imprimante imprime. Mais en réalité, lorsqu’on y pense un peu plus, le nombre de points d’encre imprimés par l’imprimante importe peu, si on n’arrive pas à les voir!

Donc, croyez le ou non, le fameux 300 dpi est en fait déterminé par l’acuité visuelle du spectateur, lorsqu’il regarde l’image à portée de main, et que sa vision est impeccable! Si sa vision est un peu moins bonne, comme la moyenne des gens, alors 240 dpi sera suffisant, à distance égale.

Plus on s’éloigne d’une image, moins on distingue la différence entre les différents points. Donc, plus on s’éloigne, moins la résolution nécessaire sera élevée.

Le calcul de la résolution minimale recommandée selon la distance de visionnement et l’acuité visuelle de quelqu’un est plutôt complexe. Donc, pour vous épargner le charabia de physique du calcul, voici un récapitulatif qui vous donnera une idée générale de la résolution nécessaire à vos projets:

Vous pouvez estimer grossièrement la distance de visionnement selon la taille de la photo une fois imprimée. Logiquement, une photo de  60 pouces de largeur ne sera pas regardée. À la même distance qu’une photo de 18 pouces de largeur.

Par contre, je tiens à dire qu’on ne peut pas avoir une trop grande résolution. On peut, par contre, en manquer. Je vous conseillerais donc d’utiliser une résolution un peu plus élevée que nécessaire, quand c’est possible.

Quelle taille d’impression peut-on obtenir selon la taille de l’image?

Jusqu’à présent, nous avons vu que pour imprimer une image dans une taille donnée (sans la redimensionner) , il faut avoir les informations suivantes :

  • La taille en pixels de la photo
  • La distance à laquelle l’image sera regardée, qui détermine la résolution nécessaire
  • La taille à laquelle vous voulez imprimer

Pour faire un exemple très simple, supposons que vous avez une image de 4000 pixels par 3000 pixels. Vous voulez l’imprimer dans un magasine, de les gens regarderont de près. Donc, vous avez besoin de, disons, 300dpi.

Pour connaitre la dimension que vous pouvez obtenir à l’impression, vous n’avez qu’à diviser un des côtés en pixels par la résolution. Dans notre exemple, si on divise 3000 pixels par 300 (dpi) on obtient 10 pouces sur le côté étroit. Donc, vous avez assez de pixels pour faire une photo qui couvre une page sans problème, peut-être deux!

Pas envie de calculer? Voici comment déterminer la taille d’impression dans photoshop et Lightroom!

Déterminer la taille d’impression maximale de l’image dans Photoshop

Pour déterminer la taille imprimable de votre photo, importez la dans Photoshop.

Puis, allez dans le menu image, puis taille de l’image.

Dans la boîte de dialogue, vous aurez l’information sur le poids du fichier, ses dimensions en pixels et sa résolution. La largeur et la hauteur, par défaut, sont affichés en pixels. La résolution en pixels par pouces sera la valeur par défaut de votre image lorsqu’elle sort de l’appareil photo.

Pour que photoshop fasse les calculs qui vous intéressent, vous devez d’abord décocher l’option rééchantillonnage. Cette option sert à redimensionner la photo, ce qu’on ne veut pas faire, pour le moment.

Maintenant, inscrivez la résolution désirée pour imprimer dans la case de résolution. Vous verrez que les dimensions en pixels ne changent pas. C’est normal. Pour connaître la dimension en pouces, changez votre unité de mesure dans le menu déroulant.

Si vous essayez de changer la résolution, vous verrez que les dimensions en pouces vont changer, sans redimensionner votre image!

Déterminer la taille d’impression maximale de l’image dans Lightroom

Si vous n’avez pas photoshop pour faire ces calculs pour vous, pas de panique! Vous pouvez faire exactement la même chose avec Lightroom (ou presque).

Dans Lightroom, choisissez votre image dans le module de bibliothèque. Puis, allez dans le module d’impression.

Lightroom fonctionne avec des tailles de papier. Donc, si vous voulez tester différentes dimensions de votre image, je vous suggère d’utiliser une taille de papier assez grande. Pour ce faire, cliquez sur le bouton mise en page dans le panneau de gauche. Dans la boite de dialogue, cliquez sur l’option gérer les tailles personnalisés dans le menu déroulant de la taille du papier. Inscrivez des nombres assez gros pour un panneau d’autoroute.

Maintenant, votre image va être vraiment petite sur le «papier». Pour jouer avec les dimensions de l’image, allez dans l’onglet disposition du panneau de droite et jouez avec les curseurs de taille de cellule.

Puis, pour afficher les dimensions en pouces de votre fichier, allez dans l’onglet repères et cochez l’option dimensions.

Maintenant, Lightroom indique les dimensions en pouces de votre image (coin supérieur gauche), mais pas sa résolution. Pourquoi? Parce que Lightroom, par défaut, redimensionne les photos pour qu’elles aient une résolution de 240 dpi. Pour empêcher Lightroom de redimensionner les images, rendez vous dans l’onglet travaux d’impression et décochez l’option résolution d’impression.

La résolution apparaîtra à coté de la taille de l’image.

Que faire si votre image est trop petite pour imprimer à la taille voulue?
 

Si votre image est trop petite pour l’imprimer à la taille désirée et à la résolution voulue, vous n’aurez pas le choix, il faudra la redimensionner! Il va falloir agrandir votre photo, sacrifier la résolution, ou trouver un compromis quelque part entre les deux.

Cependant, on ne peut pas agrandir une photo à l’infini sans jamais voir de perte de qualité. Mais, on peut limiter les dégâts avec les bonnes techniques.

Comment redimensionner une image correctement

La façon correcte de redimensionner une image pour vos agrandissements dépend de l’intensité du changement à faire. Il est toujours préférable de limiter les gros changements de dimensions. Cependant, la technologie nous offre maintenant des options intéressantes pour redimensionner sans trop détruire nos fichiers.


Redimensionner une image dans Photoshop

Peu importe le logiciel utilisé, je vous recommande de dupliquer votre image avant de la redimensionner. Ainsi, votre image originale ne sera pas affecté par l’agrandissement et gardera sa qualité originale. Dans photoshop, il suffit d’aller dans le menu image puis de cliquer sur dupliquer l’image.

Maintenant, pour redimensionner, Photoshop CC possède une option d’agrandissement qui fonctionne vraiment très bien. La fonction s’appelle Conserver les détails 2.0. Au moment d’écrire cet article, elle ne fait pas encore officiellement partie des fonctions de Photoshop CC, mais vous pouvez quand même l’utiliser si vous l’activez, à condition que votre version de photoshop soit à jour.

Pour activer cette fonction, allez dans le menu préférences, puis aperçus de technologie. Cochez l’option conserver les détails 2.0.

Maintenant, retournez à la boite de dialogue de taille de l’image. Cette fois-ci, cochez l’option rééchantillonage. Puis, dans le menu déroulant, choisissez l’option conserver les détails 2.0.

Vous verrez que cette option fait un excellent travail!

Redimensionner une image dans Ligthroom

Dans Lightroom, redimensionner une image est extrêmement simple. Il y a deux façons de procéder. Vous pouvez exporter votre image en jpeg pour l’envoyer à votre imprimeur, ou l’imprimer directement à partir de Lightroom. Notez qu’avant de redimensionner votre image vous devez l’avoir déjà recadrée.

Agrandir une image pour imprimer à partir de Lightroom

Si vous imprimez directement à partir de Lightroom, allez dans le module d’impression. Cliquez sur le bouton de mise en page dans le panneau de gauche et sélectionnez la taille de papier sur lequel vous voulez imprimer.

Puis, dans le panneau de droite, allez dans l’onglet disposition et jouez avec les curseurs de taille de cellule jusqu’à ce que votre image occupe tout l’espace.

Ensuite, cochez l’option de résolution dans l’onglet travaux d’impression et choisissez la résolution que vous désirez. Lightroom agrandira automatiquement votre photo.


Agrandir une image pour envoyer l’image à l’imprimeur


Si vous exportez votre image pour l’impression, allez dans la boite de dialogue d’exportation. Vous pouvez y accéder en appuyant sur les touches cmd shift E (ou control shift E) de votre clavier.

Dans l’onglet paramètre de fichier, sélectionnez JPEG comme format d’image, qualité 100 (pour éviter la perte de qualité due à la compression) et choisissez l’espace colorimétrique avec lequel vous photographiez.

Dans l’onglet dimensionnement de l’image, cochez l’option redimensionner. Dans le menu déroulant, choisissez bord étroit. Assurez vous que la case ne pas agrandir ne soit pas cochée.

Ensuite, assurez vous que l’unité de mesure soit en pouces. Si ce n’est pas le cas, sélectionnez la bonne unité de mesure dans le menu déroulant. Entrez la dimension voulue dans la case prévue à cet effet. Enfin, entrez la résolution désirée dans la case prévue à cet effet en vous assurant que vous êtes bel et bien en pixels par pouces.

Cliquez sur exporter, et voilà!


Conclusion


Bref, malgré que la taille et la résolution des images soit une notion plutôt complexe, il est crucial de comprendre la relation entre les deux pour être en contrôle de la qualité d’impression de nos images.

En résumé, la résolution est ce qui détermine la qualité d’affichage sur un support donné (écran ou papier). Plus il y a d’unités pour une taille physique donnée, plus l’affichage aura une bonne qualité. Pour les photos, on détermine la résolution en pixels par pouce sur un écran et en points par pouce sur le papier.

En ce qui concerne l’affichage d’une photo sur un écran, les pixels par pouce n’ont aucune importance pour la qualité. Les écrans affichent toujours un pixel de photo pour un pixel dans l’écran. Donc, seule la taille de l’image en pixels compte. L’écran se charge du reste.

C’est pour l’impression que les DPI sont importants. Il permettent de prévoir quelle sera la qualité d’impression d’une image, pour des dimensions et une distance de visionnement déterminée. Pour une image regardée de près, il est préférable d’avoir une résolution de 240 à 300 dpi. Si vos images sont très grandes, et par conséquent, seront regardées de plus loin, vous pouvez utiliser une résolution plus faible.

Je vous ai aussi montré comment calculer la taille maximale à laquelle une image peut être imprimée sans avoir à l’agrandir. Puis, je vous ai montré comment le tester dans Photoshop et dans Lightroom.

Ensuite, nous avons vu comment agrandir une photo dans photoshop, et dans Lightroom.

Et comme mot de la fin, je vous dirais que lorsque vous choisissez une image pour l’imprimer, assurez vous que l’image ait été vraiment réussie à la prise de vue, avec une quantité de bruit minimale et une bonne netteté. Ainsi, peu importe les dimensions de votre impression, et même si vous l’agrandissez, vous obtiendrez d’excellents résultats!


à propos de moi

Trois ans après la fin de mes études en photo, je suis toujours aussi passionnée. J’ai pratiqué la photographie dans de nombreux créneaux, du portrait à l’événementiel en passant par l’immobilier, la mode, le mariage, les bals de finissants et la photographie scolaire. J’ai été publiée sur des sites d’actualité musicale, en plus de photographier pour des catalogues de vêtements, de faire vendre des maisons, de travailler dans un studio de portrait et de photographier les élèves du primaire et du secondaire dans tout le Québec. Maintenant, je souhaite partager ma passion avec le plus grand nombre, afin que la photographie devienne accessible à tous et qu’elle vous fasse sentir aussi vivant que moi! 

La vérité sur la retouche photo!

Retoucher ou ne pas retoucher? Telle est la question.

Le débat fait rage dans notre société.

On parle à tort et à travers de l'impact des images dans les magazines sur l'image de soi.

On se moque des erreurs de retouche avec des centaines de diaporamas sur les sites à sensations. Les fameux Photoshop FAIL.

Certains photographes prétendent que de retoucher est un «mal nécessaire». D'autres disent détester retoucher. D'autres encore disent que la retouche est une béquille pour ceux qui ne savent pas bien photographier. On m'a également déjà dit que du moment qu'on retouche, on est un graphiste et non un photographe...

Mais qu'en est-il vraiment? Est-ce que la retouche, c'est mal? Est-ce que c'est nécessaire?

Je vais le dire de façon directe : oui, la retouche est nécessaire. Elle est essentielle.

À mon avis, de s'en passer serait une grossière erreur si votre objectif est de produire les meilleures photos possible. Aujourd'hui, je vais vous parler de l'importance de la retouche comme un outil qui vous permettra de terminer le travail d'une image. De faire de vous des artistes accomplis.

La différence entre développement et retouche : quelques nuances

Avant d'entrer dans un débat sur la retouche photo, à savoir si c'est bien ou pas, il faudrait définir ce qu'on entend par «retouche photo». 

Selon le Petit Robert, la définition de retouche est simplement de «reprendre (un travail, une oeuvre) en faisant des changements partiels». Ainsi, on pourrait dire que toute modification d'une image après le déclenchement de l'obturateur pourrait être une retouche, n'est-ce pas?

En réalité, ce n'est pas si simple que cela. Il existe plusieurs degrés de modifications qui peuvent être faites sur une image, selon la demande d'un client et selon le flux de travail (ou workflow) du photographe. Voici quelques nuances.

Étape 1 : le développement

Lorsqu'on prend une image en RAW, l'appareil ne nous montre qu'une version temporaire de l'image. Cependant, l'image finale n'existe pas encore. En fait, elle n'est une série de codes qui donne la «recette» de l'image. Pour obtenir l'image finale, il faut la développer dans un logiciel de traitement RAW

Parmi les logiciels les plus populaires, on retrouve Lightroom, Camera Raw et Capture One. Ces logiciels permettent d'ajuster l'exposition d'une image, la plage dynamique et le contraste, les couleurs, et d'ajouter certains effets localisés.

Ainsi, le développement de l'image pourrait être défini comme un traitement global de la lumière et des couleurs, sans réglages esthétiques majeurs. C'est un passage obligé d'une image avant l'étape de la retouche.

Étape 2 : la retouche

La retouche est l'étape où la photo fait son voyage dans Photoshop, pour y recevoir toute sorte de modifications.

Retouche de peau, retouche des cheveux, des yeux, montages, effets spéciaux, tout y passe. L'objectif de cette étape est de donner une apparence déterminée à une image dans un but artistique et esthétique.

On élimine les distractions qui nuiraient au look global de la photo, on ajoute un beau color grading ou on ajoute des éléments si nécessaire.

Bref, avec une vision artistique bien définie, le développement et la retouche servent à arriver à notre objectif.

La retouche photo avant Photoshop : on retouche depuis plus de 100 ans!

Certains prétendent que la retouche photo est un péché des temps modernes. Ce qu'ils semblent oublier, c'est que la retouche photo, d'un point de vue purement esthétique, existe depuis plus de 100 ans!

Vous n'avez qu'à faire quelques recherches et vous trouverez rapidement une tonne d'exemples de retouche au 19e siècle! Ne vous en faites pas, j'en ai quelques-uns pour vous dans cet article!

L'origine de la retouche

Déjà, en 1846, la première photo retouchée faisait son apparition. Le photographe Calvert Richard Jones avait photographié cinq personnes sur le toit d'un édifice à Malta. Quatre de ses sujets étaient placés dans un groupe homogène. Le cinquième de ses sujets, cependant, se trouvait derrière les autres, et Jones trouvait qu'il gênait la scène. Il a donc peint sur le négatif avec de l'encre, remplaçant ainsi «l'intrus» par du ciel blanc.

Autant dire que la retouche existe depuis aussi longtemps que la photographie elle-même!

Retoucher ou non : un débat qui dure depuis plus d'un siècle!

Autant au 19e et 20e siècle qu'aujourd'hui, les photographes débattaient de l'éthique derrière la retouche.

Déjà en 1872, Henry Hunt Snelling, un éminent écrivain dans le domaine de la photographie, s'insurgeait contre la retouche dans le journal  The Philadelphia Photographer.

Pour lui, le besoin de retoucher n'était que la preuve d'un manque de talent de la part d'un photographe.  En mars 1872, il écrivait :  «Celui qui ne peut pas produire un négatif qui s'imprimera avec la même qualité que n'importe quelle photo retouchée ne mérite pas d'être considéré comme un photographe.» Ouch!

D'autres photographes de l'époque n'étaient pas du même avis.

Alors que le fait de trop retoucher était problématique, le fait de retoucher une image ne l’était pas, au contraire!

En 1881, dans le livre The Art and Practice of Silver Printing, on écrivait : “Il est maintenant généralement accepté que le travail sur le négatif n'est pas seulement légitime, mais il est nécessaire si on désire imprimer un portrait qui soit présentable. La seule question que l'on doit se poser est de savoir où s'arrêter.» Sounds familiar?

La retouche avant Photoshop : les pratiques les plus répandues

Comme aujourd'hui, les photographes de l'époque cherchaient des façons d'améliorer leurs photos. Que ce soit pour éclaircir ou assombrir certaines parties, masquer des défauts ou accentuer certains détails, plusieurs techniques étaient utilisées.

À l'époque, la retouche se faisait à même les négatifs. On peignait ou on dessinait pour masquer des défauts et on taillait littéralement la silhouette au scalpel. Bref, aussi jolie soit-elle, Marilyn Monroe ne se levait pas le matin avec le visage parfait qu'on lui connaît!

Voici quelques exemples de retouche au début du 20e siècle :

Retouche de peau. À gauche, négatif et positif avant retouche. À droite, négatif et positif après retouche

Retouche du cou effectuée au salpel. De gauche à droite : avant, pendant, après.

Pour voir d'autres exemples impressionnants, je vous invite à aller lire cet article! 


La retouche, péché des temps modernes...ah oui?

En résumé, même si la retouche est plus accessible de nos jours, les photographes professionnels y ont recours depuis plus de 100 ans et la considèrent comme un outil essentiel pour des photos réussies.

Alors, pourquoi traiter la retouche comme un outrage à un art révolu? Pourquoi ne pas simplement la voir comme une partie intégrante d'un art qui ne cesse d'évoluer?

La différence entre une bonne retouche et un désastre

La popularité des recherches de termes comme Photoshop Fail, Photoshop Disaster ou autres synonymes ne cesse d'augmenter sur Google. Est-ce que cela signifie que la retouche photo est devenue clownesque et ridicule dans l'ensemble? Je ne crois pas.

Est-ce que la retouche est apparente?

En réalité, la retouche photo est un peu comme la chirurgie plastique. Une chirurgie réussie ne laissera aucune trace. Sans avoir connu la personne avant qu'elle soit passée sous le bistouri, vous ne pourriez jamais savoir qu'elle a changé son apparence. Vous pouvez vous douter que ce n'est pas naturel, mais les preuves sont impossibles à déceler.

À l'opposé, une chirurgie ratée et de mauvais goût se verra immédiatement. Sans être un expert dans le domaine, vous serez en mesure de juger que le travail accompli est de piètre qualité.

En retouche photo, le même concept s'applique. Une peau trop lisse et sans pores, des proportions étranges et des yeux qui brillent beaucoup trop activeront certainement le radar de vos spectateurs.

Ils sauront que quelque chose cloche, que l'image a été grossièrement retouchée. Au lieu de les faire rêver, votre photo les laissera perplexes, avec le sentiment qu'on essaie de les duper!

Pour éviter de tomber dans le piège de trop retoucher, allez lire cet article sur les erreurs en retouche photo!

Quelles sont les normes en retouche photo?

Pensez-y. Nous sommes bombardés de photos commerciales retouchées par des experts tous les jours. Ces photos impeccables sont, qu'on le veuille ou non, le standard reconnu par monsieur et madame tout le monde comme étant de calibre professionnel. Et qu'on le veuille ou non, en tant que photographes, nos photos sont continuellement comparées à ce standard.

Ceci étant dit, la définition d'une bonne retouche dépend du type de photo.

Une image capturée dans un but de documenter, comme en photo de presse, ne devrait pas être altérée de façon intensive. Un développement sera toléré sans plus.

En photographie artistique, la retouche sera essentielle pour créer l'oeuvre finale, à l'aide de montage et d'effets spéciaux.

Entre les deux, le portrait demandera un minimum de retouche, simplement pour représenter la personne sous son meilleur jour, sans la dénaturer. Enfin, la photo de mode a pour but de faire rêver de la perfection, et la retouche devra refléter cette intention.

Ainsi, il faut cesser de prendre les gens pour des cons. Ils savent que les photos sont retouchées et acceptent la pratique comme un standard. D'aller à contre-courant n'est pas une mauvaise chose, mais d'ignorer complètement les standards de l'industrie et des différents créneaux ne nous aide pas à atteindre notre plein potentiel...

L'aspect moral de la retouche : la vérité sur les mannequins et la mode

L'aspect moral de la retouche est un débat en lui même. Est-ce que la retouche est un «mensonge»? Est-ce qu'on retouche trop?  Est-ce que la retouche a un trop gros impact sur l'image de soi des gens? Ce sont des questions légitimes qui méritent d'être débattues!

La retouche photo est-elle un mensonge?

Pour répondre à cette question, je crois qu'il est pertinent d'observer la problématique dans son ensemble. Prenons l'industrie de la mode et de la beauté en exemple.

Croyez-vous que les vêtements font parfaitement aux modèles lors des séances photo? Non. On ajoute des pinces pour s'assurer que les vêtements tombent exactement comme il faut. On ne se demandera pas pourquoi rien ne fait parfaitement lorsqu'on l'essaie en cabine!

Et que dire des faux cils dans les publicités de mascara? Des faux cheveux dans les publicités de produits capillaires? La retouche est-elle vraiment le problème?

Poser la question, c'est y répondre...


Est-ce qu'on retouche trop les mannequins?

Quant aux modèles eux-mêmes, soyons réalistes. On ne peut simplement pas prendre quelqu'un de très laid et en faire un top modèle. Le faire est possible, mais beaucoup trop long. Et le temps, c'est de l'argent. Photoshop est un outil et non une baguette magique.

Les modèles professionnels ont du succès parce qu'ils ont été génétiquement très gâtés. C'est leur travail de faire attention à ce qu'ils mangent, d'être suivi par des entraineurs pour avoir un corps (presque) parfait et de recevoir régulièrement des soins de beauté que la plupart d'entre nous ne pouvons nous offrir.

Bref, ils commencent la course avec une longueur d'avance. Est-ce que cela veut dire qu'on ne les retouche pas? Bien sur que non, et ce n'est pas un secret! La peau est retouchée parfois pore par pore. On ajoute régulièrement de la dimension au visage avec des ombres et lumières, comme on le fait avec du maquillage, pour accentuer la beauté de ces gens qui sont déjà, disons-le, hors norme.

Alors, est-ce qu'on les retouche trop? Tout dépend de l'intention. Tel que mentionné plus haut, l'industrie de la mode survit grâce au rêve de perfection qu'elle entretient. La retouche n'est qu'un outil pour y arriver.

Photoshop est-il à blâmer pour le culte de la minceur?

Dans un article paru sur Buzzfeed, un retoucheur professionnel nous dit que les déformations du corps sont une pratique beaucoup moins répandue qu'on le croit. «Pour les photos de mode, dit-il,  je ne fait pas beaucoup de modifications pour altérer la forme du corps des femmes, car je trouve cela horrible. On m'a demandé d'amincir un peu la taille ou rendre les jambes un peu plus fines, mais rien de trop fou.»

Dans l'un de ses cours sur la plateforme Creative Live, le retoucheur Pratik Naik nous dit que les déformations du corps à la retouche sont, la plupart du temps, utilisées pour compenser aux déformations causées par l'angle de l'appareil photo et la focale de l'objectif utilisée. Là encore, rien de bien méchant.

De plus, choisir les bons angles et les bonnes poses pour faire apparaître quelqu'un plus mince fait partie du travail d'un bon photographe.

Et rappelez vous que, même dans les années 1900, on taillait les négatifs au scalpel pour améliorer la forme du corps...

Est-ce que c'est bien ou pas, la réponse dépend de chacun. Cependant, avant de montrer la retouche photo du doigt en la considérant comme mauvaise, immorale ou une atteinte à l'estime de soi, peut-être devrions-nous nous questionner sur les standards de beauté et les subterfuges qu'on utilise pour s'en approcher...

Retoucher fait de vous au mauvais photographe. Vraiment?

Après tout ce que j'ai écris, n'allez pas croire que vous devez mettre tous vos efforts dans la retouche pour être un photographe accompli. Que tout peut être fait sans égard au sens moral ou au gros bon sens. Nous sommes tous des êtres dotés de jugement, et nous sommes assez grands pour prendre des décisions éclairées dans nos choix artistiques, selon notre intention...ou celle de nos clients!

Ceci étant dit, je suis particulièrement agacée lorsque certains disent que le fait de retoucher une photo n'est qu'une béquille pour camoufler une mauvaise technique. Qu'ils ne croient pas en la retouche.

En fait, pour tout dire, je crois que c'est une excuse pour ne pas terminer le travail, pour ne pas se donner la peine d'apprendre à bien faire les choses.

Aborder la retouche avec le bon état d'esprit

La retouche photo est une étape de finition, à l'exception de la photographie purement artisique. La traiter autrement peut vous diriger tout droit vers une colossale perte de temps.

Une erreur fréquente en traitement d'image est de tenter de sauver une photo qui n'aurait jamais du être retouchée dès le départ. Un éclairage médiocre, une pose peu flatteuse, une mauvaise expression et l'absence complète de maquillage ne peuvent pas être sauvés grâce à Photoshop.

En réalité, les images qui nous impressionnent ont souvent été créées en étant réfléchies avant, pendant, et après la prise de vue.

La palette de couleur a déjà été déterminée d'avance. Le modèle s'est préparé correctement, est coiffé et maquillé, bien habillé et a fait tout ce qui était possible pour être à son meilleur. Il y a peut-être une coiffeuse et une maquilleuse présents sur place. Et bien sur, le photographe a fait ses devoirs pour éclairer et positionner le sujet pour les meilleurs résultats possibles.

Ce n'est qu'après tout cela que la retouche rehausse ce qui était déjà une réussite. Elle est la touche finale, l'aboutissement du travail de création, le point culminant de votre labeur!

Bref, la retouche ne fait pas de vous un mauvais photographe. À mon avis, c'est plutôt l'inverse, vous ne croyez pas?

Conclusion

Bref, la retouche photo est, d'abord et avant tout, un outil. Un outil qui peut être utilisé d'une main de fer, ou de velours, selon les créneaux et l'intention!

Alors que certains croient que la retouche est quelque chose de nouveau, nous avons fait un voyage dans le temps pour découvrir l'histoire de la manipulation d'image...qui ne date pas d'hier!

Nous avons également discuté de ce qui différencie une retouche réussie d'une retouche ratée, en plus de discuter de l'aspect moral de la retouche photo.

Enfin, nous avons discuté de pourquoi la retouche fait de vous un artiste accompli. Elle boucle la boucle, vous pousse à atteindre de nouveau sommets avec des images planifiées et bien exécutées!

En passant, si vous souhaitez en apprendre plus sur la retouche photo, n'hésitez pas à venir me parler! Il me fera plaisir de partager ma passion avec vous!


à propos de moi

Trois ans après la fin de mes études en photo, je suis toujours aussi passionnée. J’ai pratiqué la photographie dans de nombreux créneaux, du portrait à l’événementiel en passant par l’immobilier, la mode, le mariage, les bals de finissants et la photographie scolaire. J’ai été publiée sur des sites d’actualité musicale, en plus de photographier pour des catalogues de vêtements, de faire vendre des maisons, de travailler dans un studio de portrait et de photographier les élèves du primaire et du secondaire dans tout le Québec. Maintenant, je souhaite partager ma passion avec le plus grand nombre, afin que la photographie devienne accessible à tous et qu’elle vous fasse sentir aussi vivant que moi! 

Pourquoi les photographes sont-ils méchants entre eux?

Pourquoi les photographes sont-ils si chers, méchants et arrogants?

Pouvez-vous croire que ce sont les questions les plus posées à Google dans la catégorie des comportements des photographes? N'est-ce pas inquiétant, même triste?

Sans vouloir généraliser, la question est légitime. Ça nous est tous déjà arrivé. On pose une question sur un forum ou un groupe Facebook, seulement pour faire face à l'indifférence, les moqueries ou les critiques abrasives.

Vous avez probablement aussi croisé des photographes réticents à partager leur savoir par peur de je ne sais quoi. Ou au contraire, vous avez eu à gérer les critiques non sollicitées de photographes un peu trop «confiants», surtout sur le web.

Quoi qu'il en soit, le milieu artistique n'est pas immunisé contre ce genre de comportement. Attention, je ne dis pas que la majorité des artistes sont de vraies matantes frustrées. En vérité, je connais énormément de photographes très généreux et positifs.

Mais aujourd'hui, on se parle du côté moins rose de notre belle passion. On va se dire les vraies affaires : il est temps que ça change. Mais avant de faire changer les comportements désagréables pour le mieux, il serait bon de faire un peu d'introspection.

Peut-être aussi que de chercher à comprendre certains agissements va amener une bonne dose d'empathie à la photographie.

Prêts? C'est parti!

Communauté vs compétition : pourquoi les photographes sont-ils compétitifs?

Je l'ai vécu, et j'en ai aussi été témoin. Certains d'entre nous, à certains moments, deviennent des loups solitaires.

Pourquoi?

Peut-être par une peur irrationnelle de se faire «voler» des clients, des idées, des techniques. Par peur d'être surpassés, oubliés. Que tous nos efforts ne servent qu'à profiter à d'autres.

Après tout, tellement de travail et de sacrifices doivent être faits pour réussir...

Élisabeth Gilbert, auteure du livre comme par magie (que vous devez absolument lire!),  parle de ce sentiment qui afflige les artistes d'une très belle façon: 

"...Les gens font régulièrement des conclusions odieuses comme celle-là. Ils se convainquent qu'ils ont été volés, alors qu'en réalité, il n'en est rien. Cet état d'esprit découle d'une malheureuse fixation sur l'idée de rareté, l'idée que la pénurie règne dans le monde et que rien n'existe en quantité suffisante pour tous".

Et c'est rempli de sens. La photographie n'est pas un jeu à somme nulle. Si un autre photographe gagne, cela ne signifie pas forcément que vous perdez quelque chose.

Alors, comment se libérer de cet état d'esprit? Comment éviter la solitude?

La clé est de simplement considérer les autres photographes comme des amis. Des gens avec qui partager votre passion. Des gens qui peuvent vous encourager, vous aider à devenir constamment meilleurs et à vous développer, autant que comprendre vos difficultés. Non seulement vous aurez beaucoup de plaisir, mais vous apprendrez ainsi beaucoup plus vite! Ce qui m'amène au prochain point...

Pourquoi les mauvais photographes croient-ils qu'ils sont bons?

Ouf. Je sais. Le titre de ce paragraphe n'augure rien de bon. Mais attendez un peu!

En fait, je veux parler d'un phénomène très fréquent qui peut être un obstacle au développement de vos habiletés.

Ce phénomène, c'est l'effet Dunning-Krueger. Pour vous l'expliquer, je vais vous raconter une petite histoire.

Le bandit le plus stupide du monde...

En 1995, un type du nom de McArthur Wheeler a décidé de se lancer dans un petit projet. Son projet? Voler deux banques.

Sachant que le jus de citron pouvait servir d'encre invisible, il s'est dit qu'il n'avait qu'à se couvrir le visage de cette potion, pour éviter d'être reconnu par les caméras de surveillance. Il serait, lui aussi, «invisible».

Sans vouloir gâcher le «punch», vous savez comme moi qu'il n'a pas fini sa quête avec un crime parfait et beaucoup d'argent... Il s'est plutôt retrouvé en prison, devenant assez vite, aux yeux de tous, le bandit le plus idiot du monde. Ouf... brutal comme leçon d'humilité!

Pourquoi sommes-nous mauvais pour juger de nos habiletés?

L'histoire de McArthur Wheeler a inspiré David Dunning, professeur de psychologie à Cornell, et Justin Krueger, un de ses élèves, pour un projet de recherche. Après plusieurs tests (vous pouvez en savoir plus ici) les résultats sont éloquents : moins vous en savez sur un sujet, plus vous surestimez vos habiletés!

C'est logique. Si vous ne connaissez pas tout ce qu'il y a à connaître, comment pouvez-vous savoir qu'il vous manque certaines notions?  À l'opposé, les plus connaissants souffrent souvent du syndrome de l'imposteur. Sachant ce qui leur manque comme habiletés, ils sous-estiment souvent leurs connaissances.

Comment éviter de tomber dans le panneau de l'effet Dunning-Krueger?

Le fait de se faire prendre au jeu de l'effet Dunning-Krueger n'est pas forcément une mauvaise chose. En fait, c'est souvent grâce à cela que nous avons ce boost de confiance qui nous encourage à entreprendre de nouvelles activités.

C'est lorsque nous tentons de progresser que cela peut être plus nuisible. Alors, comment faire pour éviter l'impasse?

La première solution se trouve dans le point précédent. Entourez-vous d'autres photographes de différentes habiletés au lieu d'évoluer en solitaire.

Puis, restez ouvert aux critiques. Je ne dis pas de prendre au sérieux tous les trolls du web qui laisseront inévitablement leur marque sur vos photos. Mais, tentez de ne pas trop vous offenser des critiques. Questionnez-vous à savoir s'il y avait ne serait-ce qu'un brin de vérité dans les commentaires. Vous serez surpris de l'évolution que vous ferez.

Enfin, ne vous attachez pas trop à vos réussites. Vous avez fait de belles photos? Super! Maintenant, essayez de faire mieux! Si vous croyez que vos photos d'il y a trois ans sont encore vos meilleures, il serait temps de passer à autre chose.

Les photographes et l'envie : pourquoi les photographes sont-ils jaloux?

On veut tous que nos amis photographes réussissent, qu'ils soient heureux... ou le veut-on vraiment?

Ça nous est tous arrivé. On voit les succès d'un ou une collègue, et on ne peut s'empêcher de sentir une pointe d'envie.

Peut-être qu'il a été publié dans un magazine. Peut-être qu'elle a eu la chance de couvrir un événement grandiose. Peut-être qu'il a eu une visibilité exceptionnelle grâce à un concours ou une exposition.

Qu'importe la raison, l'envie entre artistes est fréquente, et normale. Elle peut être saine, comme elle peut vous tourmenter...énormément.

Pourquoi être jaloux d'un ami?

La raison pourrait vous surprendre! En fait, c'est précisément parce qu'ils sont vos amis que vous êtes jaloux! Quoi? Eh oui!

La psychothérapeute Diana C. Pitaru l'explique très bien dans son article au sujet de la jalousie entre artistes. Avez-vous déjà été jaloux d'un photographe célèbre? Bien sûr que non! Pourquoi? Pensez-y. Vous savez pertinemment que ce photographe célèbre l'est pour une raison. Il a plus de talent que vous, plus d'expérience, un meilleur réseau de contacts, de meilleures opportunités, etc. Bref, il est facile de vous justifier de façon rationnelle qu'il a plus de succès.

Mais qu'en est-il de votre camarade du club de photo? Vous avez à peu près le même talent, vous avez les mêmes opportunités, vous participez aux mêmes concours. C'est donc beaucoup plus difficile de ne pas vous comparer, de vous expliquer à vous même pourquoi il gagne et pas vous.

Ce que la jalousie nous apprend, ou comment l'utiliser à bon escient

Mais alors, comment ne pas tomber dans le piège? Comment éviter de se rendre vert de jalousie?

La bonne nouvelle, c'est que l'envie peut être un signal qui vous pousse à vous dépasser! Demandez-vous sérieusement ce que vous auriez pu faire mieux, questionnez-vous à savoir ce qui vous rend inquiet. Vous apprendrez énormément sur vous même pour devenir un meilleur photographe!

Un bon photographe ne dévoile jamais ses secrets?

Dans toutes les industries, il y a des secrets. Des secrets de fabrication, de techniques, de fournisseurs. Et c'est parfaitement normal. Après tout, ces secrets sont souvent ce qui permet à une entreprise de se différencier de la compétition, et la photographie ne fait pas exception à la règle.

Chaque photographe a une approche qui lui est propre en ce qui a trait au partage de son savoir. Certaines connaissances peuvent prendre des années à acquérir. Certaines associations avec des fournisseurs peuvent être le fruit d'une recherche qui a duré parfois pendant des mois. Certaines techniques peuvent prendre une éternité à parfaire, après avoir dépensé des centaines, voir milliers de dollars en formations.

Ainsi, je comprends que certains photographes ne soient pas prêts à livrer toutes leurs connaissances à quiconque veut sur un plateau d'argent. Après tout, il faut des efforts considérables pour arriver à développer son style.

Ceci étant dit, ce n'est pas parce que je partage comment retoucher une image que ceux qui regardent copieront mon style de A à Z. Considérant que les goûts sont extrêmement subjectifs, les gens utiliseront probablement les techniques à leur façon.

Bref, à mon avis, les photographes qui ne souhaitent pas partager leurs moindres secrets sont en droit de ne pas le faire. Par contre, je crois aussi qu'il faut laisser place à un échange, un partage.

Sans tout dévoiler les moindres détails de chaque procédé, en expliquer les bases ne fera de mal à personne.

L'importance d'encourager la relève : grandir dans le respect mutuel

«Les petits nouveaux nous envahissent, font tout gratuit et volent nos jobs! »

«Tiens, voilà une nouvelle vague de faux-tographes!»

«Bon, encore des questions niaiseuses...y'a google pour ça!».

J'exagère un peu, mais j'ai entendu diverses variantes de ces affirmations de la part de photographes expérimentés un peu trop souvent. Sérieusement. J'ai même eu des messages sur ma page Facebook comme quoi le fait de bloguer et d'aider la relève était quelque chose de mauvais. Are you serious?

Je sais que certains d'entre vous ne seront pas d'accord. Mais pourquoi ne pas juste aider ceux qui posent des questions au meilleur de nos connaissances, dans le respect? Et quand je dis dans le respect, cela veut dire avec tact et gentillesse, sans moqueries déguisées ou spectacles de connaissances bourrés de termes incompréhensibles.

Pourquoi ne pas voir les questions des photographes de la relève comme une opportunité de rester humble? De se rappeler comment tout a commencé? Après tout, on a tous été débutants à un moment ou un autre. Et en passant, on est tous le débutant de quelqu'un. Sauf si on s'appelle Annie Leibovitz, mais ça, c'est une autre histoire.

Pour ma part, je m'épanouis beaucoup plus depuis que je fais de la photo avec des photographes en apprentissage. Leur émerveillement et leur créativité exempts de dogmes dépeint sur moi et m'inspire!

Ceci étant dit, je dois quand même faire mention du fait que les photographes professionnels sont très occupés. Gérer une entreprise demande temps, efforts et sacrifices.

Si vous écrivez à un photographe pour poser une question, assurez-vous d'avoir fait un minimum de recherche au préalable. Si, après vos recherches initiales, vous ne trouvez rien, n'hésitez pas à demander de l'aide. Mais, faites-le de façon concise, et remerciez la personne qui vous aidera. Elle l'appréciera énormément et sera plus encouragée de vous aider dans le futur.

Bref, le respect sera toujours le meilleur chemin à prendre, et ce, dans les deux sens!

Conclusion

Les photographes sont-ils vraiment méchants entre eux?

Peu importe ce qu'on en dit, je ne crois pas que les photographes soient foncièrement méchants et mal intentionnés.

En fait, à la vitesse où le monde de la photo évolue, il est normal de se sentir dépassé, envahi par des insécurités. Nous sommes tous découragés et vulnérables à un moment ou à un autre. Tous.

D'où l'importance, à mon sens, de s'unir au lieu de se détruire. De se rappeler que nos photos ne sont pas un indicateur de notre valeur en tant qu'humain. Qu'une critique n'a, au fond, rien de personnel.

Si vous rêvez d'une communauté unie par l'entraide et le respect, que vous voulez partager votre passion et être accompagné dans votre apprentissage de la photo sans jugement, nous avons le même rêve. 

J'ai décidé de prendre les chose en main et d'offrir à mes abonnés un endroit où se rassembler. 

Si vous aimeriez  joindre la belle communauté des photographes inspirés et recevoir chaque semaine mes meilleurs conseils sur le merveilleux monde de la photographie,  cliquez sur le bouton ci dessous!

Merci de m'avoir lu jusqu'ici, et au plaisir de vous aider à devenir les créateurs que vous avez toujours rêvé d'être!

Votre inspiratrice

Joannie


à propos de moi

Plusieurs années après la fin de mes études en photo, je suis toujours aussi passionnée. J’ai pratiqué la photographie dans de nombreux créneaux, du portrait à l’événementiel en passant par l’immobilier, la mode, le mariage, les bals de finissants et la photographie scolaire. J’ai été publiée sur des sites d’actualité musicale, en plus de photographier pour des catalogues de vêtements, de faire vendre des maisons, de travailler dans un studio de portrait et de photographier les élèves du primaire et du secondaire dans tout le Québec. Maintenant, je souhaite partager ma passion avec le plus grand nombre, afin que la photographie devienne accessible à tous et qu’elle vous fasse sentir aussi vivant que moi! 

Tout sur la retouche de cheveux dans Photoshop!

Salut tout le monde! Aujourd’hui, je vous parle de la retouche des cheveux dans Photoshop!

On va se le dire, les cheveux ont leur propre petit caractère. Ils font ce qu’ils veulent, et un rien peut les déplacer. Sans parler du fait qu’avec des cheveux longs, même un nuage étouffant de spraynet ne peut empêcher les frisottis.

Si avoir une chevelure absolument impeccable dans vos photos est impossible à la prise de vue, il faut donc forcément avoir recours à la retouche. Mais, la retouche des cheveux peut être un processus particulièrement long et frustrant, en plus de souvent donner des résultats vraiment ordinaires.

Alors, comment faire pour retoucher les cheveux dans Photoshop sans y passer des heures? Comment faire une belle retouche de cheveux de façon réaliste et efficace?

Aujourd’hui, nous allons voir plusieurs méthodes pour retoucher les cheveux sans s’arracher les cheveux de sur la tête. Si vous souhaitez suivre les techniques de A à Z, voici la vidéo! 

Comment retoucher les cheveux : enlever les frisottis

Peu importe le temps que votre sujet aura passé devant le miroir à se coiffer, les frisottis vont apparaître dans vos images, plus souvent qu’autrement. Heureusement, certains outils peuvent vous donner d’excellents résultats pour retoucher les cheveux avec Photoshop.

Retoucher les frisottis à l’aide du correcteur localisé

Le premier outil à essayer est l’outil correcteur localisé

Pour obtenir les meilleurs résultats possible avec cet outil, il faudra changer quelques paramètres. D’abord, vous allez devoir changer le mode normal par le mode remplacer. Le type doit être contenu pris en compte. Enfin, cochez l’option échantillonner tous les calques.

Nous allons faire la retouche sur un calque séparé, pour garder le contrôle sur le travail que nous allons faire.

Pour avoir un résultat satisfaisant, il va falloir utiliser un pinceau légèrement plus gros que les frisottis qu’on souhaite enlever. Ensuite, il suffit de tout simplement peindre par dessus les cheveux que vous voulez effacer. Pour les meilleurs résultats possible, peignez d’un trait dans la direction du cheveu à retoucher.

Si cet outil ne donne pas de résultats satisfaisants, passez au prochain…

Retoucher les frisottis à l’aire de l’outil tampon

L’outil tampon est très pratique pour enlever les frisottis. Pour obtenir de très bons résultats, il suffit de l’utiliser en réduisant le flux autour de 30 à 40 pour cent. Le flux, c’est ce qui indique à Photoshop que vous souhaitez augmenter graduellement l’effet à chaque passage de votre pinceau. Vous pouvez donc bâtir vos retouches par couches, en quelques sortes.

Dans ce cas-ci, avec une opacité de 100% et un flux de 30%, échantillonnez le fond en tenant compte des éléments d’arrière plan.

Pour échantillonner, appuyez sur la touche alt ou option, et cliquez sur le point de source. Si votre fond comporte des dégradés, il faudra échantillonner dans le but de continuer ces dégradés.

Lorsque j’utilise cet outil, je ne cache pas les frisottis complètement. De cette façon, les cheveux n’ont pas l’air d’avoir été découpés de façon trop abrupte.

Retoucher les frisottis avec le filtre anti poussière

Le filtre anti poussière peut être une alternative intéressante pour corriger les cheveux dans Photoshop, surtout pour enlever les frisottis rapidement. Ce filtre était souvent utilisé pour corriger les poussières et égratignures sur les négatifs numérisés, en ajoutant un peu de flou.

Pour l’utiliser, dupliquez le calque d’arrière-plan. Puis, transformez le calque en objet dynamique. Cela va vous permettre de modifier le flou que nous allons appliquer autant de fois que vous voudrez.

Enfin, allez à filtre, bruit, anti poussière. Vous allez devoir choisir un rayon qui va vous donner une ligne distincte entre les cheveux de votre sujet et l’arrière-plan.

Maintenant, l’image est complètement floue. Il faudra donc utiliser un masque pour cacher l’effet du filtre antipoussière et l’appliquer seulement où on veut.

 Tenez la touche alt ou option enfoncée et appuyez sur le bouton de masque au bas du panneau des calques. Puis, pour enlever les frisottis, vous n’avez qu’à peindre sur le masque avec un pinceau blanc, pour révéler l’effet. Les frisottis disparaîtront comme par magie!

Remarquez cependant que cette technique ne fonctionne que pour les images qui ont un fond flou ou relativement uniforme.

Si vous voyez en zoomant dans votre image que votre retouche laisse une trace trop floue, vous pouvez ajouter du bruit, pour en quelque sorte imiter le bruit dans le reste de l’image. Pour ce faire, allez à filtre, bruit, ajout de bruit. Choisissez les options uniforme et monochrome. Un rayon de 1,5 est généralement suffisant. Et voilà!

Ajouter du volume aux cheveux et réduire les frisottis en une étape avec le filtre de fluidité

Le filtre de fluidité est reconnu par plusieurs comme le filtre de la minceur. En effet, le filtre de fluidité est souvent utilisé pour altérer les courbes du corps de nombreuses façons.

Mais, le filtre de fluidité peut aussi être utilisé pour augmenter le volume dans les cheveux ainsi que de dompter les frisottis qui sont trop difficiles à retoucher. Voici comment.

Ajouter du volume aux cheveux dans Photoshop

Pour ajouter du volume aux cheveux, il suffit d’utiliser l’outil déformation avant du filtre de fluidité. En utilisant une pression entre 20 et 30 et une densité de plus ou moins 60, «tirez» les cheveux vers l’extérieur. C’est aussi simple que cela.

Réduire les frisottis avec le filtre de fluidité

Pour réduire les frisottis qui seraient trop difficiles à retoucher avec les outils précédents, le filtre fluidité peut être très efficace. Pour obtenir un beau résultat, il suffit de bloquer l’effet du filtre sur les cheveux qui sont déjà à leur place, puis de pousser les frisottis vers l’intérieur.

Pour y arriver, activez l’outil «blocage de masque». Peignez par dessus les cheveux qui ne doivent pas bouger. Si jamais vous peignez au-delà des régions qui vous intéressent, il est possible d’efface le blocage de masque avec l’outil juste en dessous : libération de masque.

Enfin, utilisez l’outil déformation avant pour pousser les frisottis vers l’intérieur. Attention de ne pas y aller trop fort, sinon votre retouche va sembler trop évidente.

Ajouter des cheveux dans Photoshop

Il arrive assez souvent que plusieurs mèches de cheveux se déplacent lors d’une séance photo. Se faisant, elles laissent des trous dans les cheveux qui peuvent être un peu distrayants.

Boucher ces trous peut être assez simple. Voici comment faire!

Copier des mèches de cheveux avec l’outil lasso

D’abord, sélectionnez une section de cheveux près du trou que vous voulez camoufler à l’aide du lasso. Pour activer le lasso, il suffit d’appuyer sur la touche L de votre clavier. Avant de faire votre sélection, il faudra ajouter un contour progressif à votre lasso, pour que votre retouche se mélange plus facilement au reste de l’image. Je vous recommande environ 20 pixels.

Sélectionnez une section de cheveux dont la couleur, la luminosité et la netteté se rapprochent de la section à camoufler. Puis, dupliquez votre sélection sur un autre calque. Pour ce faire, il suffit d’appuyer sur cmd ou ctrl J.

Enfin, pour changer la direction des cheveux, activer l’outil de transformation avec le raccourci clavier cmd ou ctrl T. Ensuite, activez la déformation en cliquant sur le troisième bouton à partir de la droite dans la barre d’outils. Ainsi, vous allez pouvoir cliquer sur les points d’intersection entre les lignes pour changer la forme de la mèche de cheveux que vous avez copiée!

Si votre copie de la mèche de cheveux ressemble trop à l’originale, vous pouvez la foncer ou la pâlir avec l’outil courbe. Vous pouvez aussi y ajouter un masque de fusion pour en cacher certaines parties.

Le détourage des cheveux dans Photoshop

Détourer les cheveux dans Photoshop peut être très difficile quand on ne sait pas par où commencer. Voici une méthode très efficace pour détourer les cheveux!

Détourer les cheveux dans Photoshop avec plage de couleurs

Pour cette image, nous allons placer notre modèle sur un fond de couleur plutôt qu’un fond blanc. L’avantage sur fond blanc est que nous allons pouvoir sélectionner le blanc de l’arrière-plan pour ne conserver que notre modèle.

Créer une sélection avec l’outil plage de couleur

Faites une copie de votre travail sur un nouveau calque avec le raccourci clavier cmd opt shift E (ou ctrl alt shit E). Puis, allez dans le menu sélection, et plage de couleurs. Commencez par choisir hautes lumières dans le menu déroulant de l’outil.

Vous allez voir dans le rectangle du bas ce qui a été sélectionné ou non. Ce rectangle correspond au masque qui sera créé avec la sélection. Votre sujet devrait être blanc. Comme nous avons choisi de sélectionner le fond, votre sujet va être noir. Pour inverser la sélection, cocher l’option inverser. Cliquez sur OK.

Créer et modifier un masque de fusion pour détourer les cheveux

Maintenant, notre sujet a été sélectionné. Pour pouvoir altérer notre sélection à l’infini, nous allons créer un masque de fusion. Cliquez sur le bouton de masque en bas du menu des calques.

Vous allez voir que le masque n’est pas tout à fait parfait. Nous avons encore des parties qui n’ont pas été sélectionnées correctement. Pour nettoyer le masque, il suffit de remplir ces zones de blanc. Appuyez sur opt ou alt et cliquez sur le masque pour voir uniquement le masque. Puis avec l’outil lasso, sélectionnez les zones à corriger. Assurez-vous que le sélecteur de couleur est en blanc. Puis, vous pouvez remplir votre sélection de blanc grâce au raccourcis clavier alt ou opt delete. 

Maintenant, le masque est très bien, mais il reste encore beaucoup de blanc dans les cheveux du modèle. Pour changer cela, il va falloir raffiner le masque.

Raffiner le masque pour obtenir une sélection parfaite

Pour raffiner le masque, double cliquez sur le masque de fusion. Dans les options de masque, vous allez voir un bouton sélectionner et masquer.

Cette fonction permet de modifier le masque de façon globale pour obtenir de meilleurs résultats.

Dans le mode d’affichage, choisissez afficher sur noir. Vous allez voir plus facilement où se trouvent les résidus blancs qu’il faut enlever.

Essayez d’abord d’augmenter le rayon, jusqu’à ce que vous ayez un maximum de cheveux de sélectionné, mais avec le moins de blanc possible.

Ensuite, cliquez sur l’outil amélioration des contours. Passez votre pinceau sur le contour des cheveux. De cette façon, Photoshop détectera mieux les cheveux à retoucher.

Enfin, utilise le curseur de décalage du contour. Cet outil sert à ramener le contour plus loin vers l’intérieur ou l’extérieur. Dans ce cas-ci, nous allons le ramener vers l’intérieur, pour enlever encore un peu de résidus blancs.

Lorsque vous avez terminé, appuyez sur OK. Si la sélection n'est toujours pas parfaite, vous pouvez toujours la modifier en peignant en noir ou en blanc sur le masque de fusion créé au départ!

Conclusion

En conclusion, il existe plusieurs façons de retoucher les cheveux pour améliorer vos images.

Que ce soit pour enlever des frisottis, ajouter du volume aux cheveux ou carrément placer un modèle sur un autre fond, Photoshop nous offre plusieurs possibilités.

D’abord, nous avons vu plusieurs façons de retoucher les frisottis. L’outil correcteur localisé, l’outil tampon et le filtre anti poussière sont de bonnes méthodes pour effacer les cheveux déplacés.

Nous avons également vu une façon impressionnante de modeler les cheveux avec le filtre de fluidité.

Puis, j’ai parlé de comment ajouter des cheveux pour masquer les trous dans la coiffure avec l’outil lasso et transformation.

Enfin, je vous ai montré une technique de détourage des cheveux avancée pour vous permettre de facilement changer le fond de vos portraits.

J’espère que cet article vous aura aidé à améliorer vos retouches de cheveux. Si vous avez des questions ou suggestions, n’hésitez pas à me les écrire en commentaire!

Sur ce, je vous dis à la prochaine, et bonne retouche! 



à propos de moi

Trois ans après la fin de mes études en photo, je suis toujours aussi passionnée. J’ai pratiqué la photographie dans de nombreux créneaux, du portrait à l’événementiel en passant par l’immobilier, la mode, le mariage, les bals de finissants et la photographie scolaire. J’ai été publiée sur des sites d’actualité musicale, en plus de photographier pour des catalogues de vêtements, de faire vendre des maisons, de travailler dans un studio de portrait et de photographier les élèves du primaire et du secondaire dans tout le Québec. Maintenant, je souhaite partager ma passion avec le plus grand nombre, afin que la photographie devienne accessible à tous et qu’elle vous fasse sentir aussi vivant que moi! 

Évitez ces erreurs de débutant en retouche photo!

Comment faire pour éviter les erreurs en retouche photo?

La retouche photo est quelque chose de vraiment merveilleux. Lorsqu’une photo a été bien exécutée à la prise de vue, la retouche peut être un excellent outil pour exercer votre créativité et donner une signature visuelle à vos images.

Avec des logiciels aussi puissants que Photoshop, les possibilités sont vraiment infinies. Tout peut être fait avec les bonne techniques, les bonnes connaissances et une bonne dose de minutie et de patience. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien que la culture populaire a bien intégré le verbe Photoshoper à son vocabulaire.

Mais si tout peut être fait, est-ce que tout DOIT être fait?

Comme je suis une grande passionnée de retouche photo, je n’effleurerai même pas la question de si on doit retoucher ou non. Pour moi, la retouche est une nécessité et un plaisir. Je ne dirai donc jamais à quelqu’un qu’il ne devrait pas retoucher.

Cependant, il est très facile d’aller trop loin en retouche. Lorsqu’on a les yeux collés sur une image depuis de longues minutes, il est facile de ne plus voir clair.

Alors comment faire pour savoir si un portrait est retouché correctement? Aujourd’hui, je vous montrerai quelques exemples, ainsi que quelques conseils pour vous aider à juger votre travail de manière objective!

Les erreurs en retouche de peau


La retouche de peau est définitivement très répandue. Avec les mannequins à la peau parfaite dans les magazines et les filtres sur les applications comme instagram, Facebook et Snapchat, il semblerait que tout le monde cherche a avoir la peau le plus lisse possible. Mais pour les photographe, à quoi ça rime? Quelles sont les normes? Comment savoir si un retouche de peau est bien exécutée, ou de mauvais goût? Voici quelques exemples.

La peau : trop retouchée


Dans ce cas précis, on a eu recours à un type de retouche qui est indiqués par plusieurs pseudo experts en retouche. L’idée générale : rendre la peau plus floue, pour ainsi faire presque disparaître les irrégularités dans la peau. Le problème avec cette approche est qu’elle ne fait pas disparaître uniquement les problèmes de texture…mais bien toute la texture de peau! On se retrouve donc avec une peau qui semble être en plastique et une retouche qui paraît beaucoup trop.

Comment retoucher la peau de la bonne façon?


À mon avis, la meilleure façon de retoucher la peau, c’est de traiter les problèmes de couleur de peau, de luminosité et de texture séparément. Ainsi, la retouche est non destructive.

Il existe deux techniques utilisées dans l’industrie de la mode pour une retouche de peau indétectable : la séparation de fréquence et Dodge and Burn.

La séparation de fréquence est une technique qui utilise deux copies d’une même images, sur deux calques différents dans Photoshop. L’une de ses copies est rendue floue pour n’affecter que les couleurs. L’autre copie ne conserve que la texture de l’image. Ainsi, on retouche les problèmes de couleur sur un calque et les problèmes de texture sur l’autre.

De cette façon, on peut lisser la peau sans que la texture ne disparaisse. Attention cependant de ne pas trop ajouter de flou sur le calque de couleur! Si vous voulez vous assurer que votre effet est réaliste, essayez de regarder votre image en plus petit. Si la beau semble floue, vous êtes allés un peu trop loin. Pour en savoir plus sur cette technique essentielle, je vous recommande de lire mon article à ce sujet!

L’autre technique, Dodge and burn, est celle qui est utilisée dans les magazines haut de gamme. Aucun flou n’est appliqué. À la place, chaque creux ou bosse sur la peau est éclairci ou assombri pour égaliser la texture. Cette technique prend cependant beaucoup de temps. Je ne la recommande que si vous faites des projets qui nécessitent un très haute qualité ou que vous êtes payé pour le faire!

Voici une vidéo qui démontre le procédé du Dodge and burn, par le retoucher de renommée mondiale Pratik Naik : 

Les erreurs en retouche des yeux


La retouche des yeux est souvent effectuée pour ajouter un peu d’éclat au regard et faire ressortir la beauté qui s’y trouve déjà. Les pratiques les plus communes sont la retouche des veines, éclaircir le blanc des yeux, accentuer l’iris, etc. Il est important de mentionner qu’aucune retouche ne pourra sauver un mauvais éclairage. Si les yeux n’ont pas été éclairés correctement, essayer de les éclaircir à la retouche ne donnera jamais un résultat naturel.

Les yeux : trop retouchés


Voici un exemple de photo où les yeux ont été trop retouchés. Le blanc des yeux est beaucoup trop blanc partout, ce qui donne un air d’extra terrestre au modèle. Le contour de l’iris est beaucoup trop foncé par rapport au reste de l’oeil, ce qui est à éviter. Enfin, la couleur de l’iris est beaucoup trop saturée. Personne n’a les yeux de cette couleur dans la réalité.

Retoucher les yeux de la bonne façon


Il existe une foule de méthodes pour retoucher les yeux. Je décris mes préférées dans cet article. Pour éclaircir le blanc des yeux, il est préférable d’appliquer l’effet un peu plus autour de l’iris en diminuant vers les côtés.  De cette façon, on conserve l’effet 3D. Pour foncer le contour de l’iris, allez-y doucement, quitte à activer et désactiver votre réglage fréquemment. De plus, appliquez chaque effet sur des calques séparés. Ainsi, vous pourrez diminuer l’intensité de n’importe quel effet à tout moment.

Les erreurs en retouche des couleurs : saturation, vibrance et actions photoshop


S’il y a bien un type de retouche dont il est facile d’abuser, c’est bien les retouches de couleurs en général. Comme je l’explique dans mon article sur le Color Grading, les couleurs peuvent vraiment améliorer une image en y ajoutant de l’harmonie, ou en lui donnant votre signature visuelle. Toutefois, le secret est d’y aller en subtilités afin de rester dans le bon goût sans endommager vos images. Alors comment faire pour ne pas tomber dans le panneau?

La saturation


Honnêtement, si j’étais conceptrice de logiciels de traitement d’image, j’enlèverais carrément la possibilité de toucher à la saturation de façon globale.

Pourquoi?

Quand on y pense, la saturation accentue toutes les couleurs de l’image, partout, à la même puissance. Supposons que vous faites un portrait dans la nature. Vous voulez accentuer un peu (je dis bien un peu) la couleur du ciel et du feuillage. Alors, vous augmentez la saturation.

Le problème, c’est que ce n’est pas que le vert des feuilles et le bleu du ciel qui est accentué. Tout ce qui est rouge, orange ou jaune aussi. Et qu’est-ce qui est orange, rouge et jaune? La peau de votre sujet. Si la personne a des rougeurs au visage, bonjour les problèmes.

Alors quelle est la solution? Mon conseil serait de modifier la saturation pour chaque canal de couleur séparément, grâce à l’outil TSL de Lightroom.

J’aime beaucoup utiliser cet outil avec la cible, qui permet de changer la saturation des couleurs par glissement dans l’image.

En passant, peu importe la technique utilisée pour saturer une image, toute ou en partie, il faut y aller avec pacimonie. Autrement, les zones de l’image qui sont très saturées pourraient manquer de détails. Ce problème ressemble à une surexposition, mais par les couleurs.

La vibrance


La vibrance sert à faire briller un peu plus les couleurs dans vos photos. Au lieu de saturer toutes les couleurs de la même façon, la vibrance est en fait un type de saturation intelligente. La vibrance ne sature que les couleurs qui sont plus terne, en laissant les couleurs déjà saturées telles quelles. Ainsi, il est plus facile d’éviter d’en faire trop.

Les actions photoshop


Avec l’industrie des actions photoshop qui ne cesse de grandir, vous avez probablement déjà essayé ou acheté des actions dans Photoshop. Le but de ces actions est de vous permettre de reproduire un style particulier en quelques clics.

Cependant, je comparerais les actions photoshop aux vêtement one size. Est-ce que le one size fait à tout le monde? Non.

Même chose pour les actions Photoshop. Comme chaque image est différente, les actions n’agissent pas toutes de la même façon sur toutes les photos. Il faut donc ajuster l’effet.

Par expérience, je trouve que les effets des actions photoshop sont un peu trop intense. Souvent, je diminue l’opacité de l’effet d’au moins 10%. Ainsi, cela m’évite les débordements!

Les erreurs en ajout de netteté : clarté, détail, accentuation, passe haut et compagnie


Les outils sont nombreux pour ajouter de la netteté à vos images. L’ajout de netteté est d’ailleurs nécessaire pour tirer le meilleur de vos images, surtout si vous les avez prises en raw.

Les outils les plus fréquemment utilisés pour ajouter de la netteté sont la clarté et le détail dans Lightroom et l’accentuation et le filtre passe haut. Cependant, il y a généralement deux règles à respecter pour s’assurer de faire un ajout de netteté non destructeur.

La première est de ne pas tenter de sauver une photo floue avec un des outils mentionnés plus haut. Peu importe la quantité de netteté ajoutée, une photo floue ne deviendra pas nette pour autant. Il y a de fortes chances que le fait d’ajouter de la netteté ajoutera plus de problème qu’autre chose.

La seconde règle  à respecter est de garder l’effet de netteté assez faible pour éviter de faire apparaître des halos. Les halos sont des zones plus pâles près des contours de l’image qui peuvent apparaître lorsque les effets comme la clarté, l’accentuation ou le filtre passe haut sont appliqués.

Si vous voyez des halos apparaître, essayez de réduire votre effet jusqu’à ce qu’ils disparaissent.

Comment juger ses photos objectivement : quelques conseils pour éviter l’embarras


Il nous est tous déjà arrivé de publier une photo sur notre site web sur les médias sociaux pour ensuite recevoir des commentaires peu favorables. Ce genre de situation peut être vraiment embarrassante. Alors comment faire pour l’éviter?

Conseil numéro 1 : demander l’avis d’un ami photographe


Vous pouvez demander à tous vos amis si votre photo est réussie. Mais s’ils ne sont pas photographes, il trouveront toutes vos images belles.

C’est bon pour l’égo, un peu moins pour développer vos talents!

 Demandez à vos amis photographe ce qu’ils pensent de votre image avant de la publier. Ainsi, ils vous donneront l’heure juste et cela vous aidera à progresser!

Conseil numéro 2 : mettre la retouche sur pause!


Si vous retouchez une image depuis de longues minutes, essayez d’arrêter votre travail, puis de recommencer le lendemain matin. Vous aurez un regard nouveau sur votre image, et vous pourrez ainsi corriger le tir, au besoin.

Conseil numéro 3 : activez et désactivez vos effets souvent!


Dans Lightroom, chaque réglage peut être activé et désactivé séparément. Chaque onglet a un interrupteur qui permet d’activer ou non votre réglage.
 
Vous pouvez aussi retourner à n’importe quelle étape de votre retouche grâce à l’onglet historique du module de développement.

Dans Photoshop, vous pouvez activer et désactiver vos réglages avec le petit oeil qui se trouve à côté de chaque calque et chaque réglage. Vous pouvez ainsi voir un avant-après de chacune des étapes de votre workflow.

Je vous conseille également de garder une copie de la photo originale sur un calque en haut de tous les autres calques. De cette façon, vous pouvez voir rapidement la différence entre la photo de départ et là où vous en êtes.

Conclusion


Bien que la retouche soit un outil formidable pour amener vos photos au prochain niveau, il peut être difficile de retoucher correctement.

Tout comme la photographie, la retouche est un art qui demande de la pratique et beaucoup de minutie pour arriver à un beau résultat.

En résumé, vous avons vu les erreurs les plus communes en retouche ainsi que des manières simples de les éviter.

D’abord, nous avons parlé de l’importance de ne pas rendre la peau floue pour enlever les imperfections. Les techniques comme la séparation de fréquence ainsi que dodge and burn son beaucoup plus appropriées pour obtenir un effet réaliste.

Ensuite, pour la retouche des yeux, l’essentiel est de toujours garder à l’esprit que le réalisme est le but ultime. Donc, il est préférable d’éviter de trop éclaircir les yeux, trop saturer l’iris ou trop foncer certaines parties de l’oeil.

Puis, j’ai aussi abordé la question de la correction des couleurs. Il est fréquent de voir des images qui ont été trop saturées de manière globale, ce qui a tendance à créer plusieurs problèmes.

Premièrement, cela peut donner un teint très étrange aux modèles. De plus, trop de saturation ajoutée peut faire en sorte de faire diminuer les détails dans certaines parties de l’image.

J’ai aussi discuté de l’importance de ne pas ajouter trop de netteté, pour éviter les halos qui trahissent automatiquement cet effet.

Finalement, je vous ai donné quelque trucs pour juger de vos images objectivement. D’abord de demander conseil à un ami photographe. Ensuite, de ne pas hésiter pour prendre des pauses lors de la retouche. Finalement, d’activer et désactiver les effets appliqués régulièrement lorsque vous êtes en train de retoucher

Bref, j’espère que cet article vous aidera à améliorer vos habiletés en retouche, tout en vous évitant l’embarras! Si vous avez des questions, n’hésitez pas à me les écrire dans les commentaires!

Sur ce, je vous dit à la prochaine, et bonne photos! 


à propos de moi

Trois ans après la fin de mes études en photo, je suis toujours aussi passionnée. J’ai pratiqué la photographie dans de nombreux créneaux, du portrait à l’événementiel en passant par l’immobilier, la mode, le mariage, les bals de finissants et la photographie scolaire. J’ai été publiée sur des sites d’actualité musicale, en plus de photographier pour des catalogues de vêtements, de faire vendre des maisons, de travailler dans un studio de portrait et de photographier les élèves du primaire et du secondaire dans tout le Québec. Maintenant, je souhaite partager ma passion avec le plus grand nombre, afin que la photographie devienne accessible à tous et qu’elle vous fasse sentir aussi vivant que moi! 

5 erreurs à éviter pour vos photos de portraits

Si vous faites des portraits depuis un moment, vous commencez certainement à avoir une bonne maîtrise de votre appareil photo. Vous avez peut-être un joli objectif à focale fixe pour vous aider à faire de beaux flous d’arrière-plan. Vous savez cadrer vos images, et les poses que vous utilisez pour vos modèles sont très réussies.

Mais, malgré tout cela, peut-être qu’il manque un petit je ne sais quoi à vos images pour qu’elles soient à la hauteur de vos attentes. Peut-être que, sans vous en rendre compte, vous commettez l’une des erreurs que je m’apprête à vous indiquer.

Soyez rassurés, même les photographes plus expérimentés font se genre d’erreurs régulièrement.

Pour vous le prouver, je vais vous montrer mes propres photos comme exemple! Je vais vous indiquer ce qu’il faut éviter et comment arriver à une solution sans trop se casser la tête. Prêt? C’est parti!

Erreur numéro 1 : les pollutions de couleur


La première erreur dont je vais vous parler est un de mes plus gros irritants. Et je vois ce genre de problème à tous les jours dans les groupes de photographes.

Honnêtement, rien ne peut autant gâcher une photo quasi parfaite que cela.

Quoi donc? Les pollutions de couleur. C’est quoi ça?

Ce sont des couleurs qui apparaissent sur le visage de vos modèles alors qu’elles n’ont pas leur place. Elles peuvent apparaître quand il y a plusieurs sources de lumière de couleur différente, ou encore quand la lumière se réfléchit sur un élément de couleur qui se trouve près de votre sujet.

Avec l’été qui arrive, vous allez probablement faire des photos dans l’herbe, et voir ensuite apparaître des taches jaunes vertes sous le menton, le nez, et les yeux de vos modèles.

Ça, c’est très mauvais, et il faut éviter cela à tout prix, au risque de donner un air étrange à vos sujets.

Je n’avais pas d’exemple de cette situation précise dans mes propres photos, mais je vais vous montrer d’autres exemples qui sont tout aussi pertinents.

Comment retoucher les pollutions de couleur dans Lightroom

Pour cette première image, je voulais créer une image ton sur ton, puisque le mur rose complémentait bien le teint de la modèle.

L’ennui est que, à l’ombre, la lumière était plutôt bleutée, ce qui avait tendance à rendre les cheveux et le chandail de la modèle trop bleus.

Vous voyez que même en ajustant un peu la balance des blancs, le bleu reste toujours là. Alors, comment faire pour l’enlever?

Dans cette situation, il n’y a rien de bleu qu’on veut conserver dans l’image. Alors, dans Lightroom, on peut simplement désaturer le bleu grâce à l’outil TSL.

Vous pouvez activer la cible en appuyant sur les touches cmd opt shift S.

Si vous trouvez que le chandail semble trop gris, vous pouvez conserver un peu de saturation, mais tenter de changer la teinte de la couleur qui dérange.

Comment retoucher les pollutions de couleur dans Photoshop

Pour la deuxième photo, c’est la réflexion de la lumière sur le mur orangé qui donne une teinte orange au visage de la modèle. Même si la balance des blancs est correcte, remarquez comme le côté droit de son visage est beaucoup trop orangé.

Si on essaie de désaturer l’orange, l’effet affectera l’image au complet, alors que c’est seulement une région précise qui nous intéresse.

Le même genre de problème survient avec les photos prises dans l’herbe, près de feuillage ou dans un sous bois. Alors, comment faire pour retoucher ça?

À mon avis, la façon la plus simple d’y arriver est d’utiliser Photoshop.

Pour enlever la pollution de couleur, créez un nouveau calque vide.

Ensuite, sélectionner l’outil pinceau. Appuyez sur la touche alt ou option pour faire apparaître la pipette. Puis, sélectionnez une couleur sur le visage qui se rapproche de la couleur que vous souhaitez utiliser pour cacher les taches de couleurs indésirables.

Ensuite, peignez la bonne couleur par-dessus les couleurs indésirables.

Enfin, changez le mode de fusion du calque pour couleur, puis ajustez l'opacité de ce calque jusqu'à ce que le résultat soit naturel.

Vous aurez peut-être besoin de faire de petites modifications, mais cela fonctionne plutôt bien en général! Voici le avant-après : 


Prévenir les pollutions de couleurs à la prise de vue

Vous pouvez aussi tout simplement éviter le problème à la prise de vue. Dans le cas de cette photo sur le mur orangé, j’ai décidé de placer la modèle dos au mur à la place. Ainsi, la pollution de couleur a disparu.

Une autre façon de faire disparaître les pollutions de couleurs est de simplement éclairer votre sujet avec un réflecteur blanc ou argent. Comme votre source de lumière sera plus forte et de couleur neutre, ce sera assez facile de faire disparaître des couleurs indésirables!

Erreur numéro deux : le teint bleu!

Le problème du teint bleu est assez fréquent pour les photos en lumière naturelle. Comme les photos sont souvent prises à l’ombre et que c’est à l’ombre que la lumière est le plus bleue, il est difficile d’y échapper. Alors, comment faire pour l’éviter?

La première étape est de prendre les photos en raw. Ensuite, au traitement dans Lightroom, utilisez l’outil de balance des blancs pour sélectionner une zone neutre. Petite astuce : pour aller plus vite, vous pouvez utiliser le raccourci clavier W. 

Dans cette photo, nous allons choisir l’arrière-plan, qui était en pierre grise. Maintenant, le teint de la modèle est mieux, mais j’aurais aimé garder un peu de bleu dans l’arrière-plan pour ajouter un contraste de couleur chaude et froide.

À la place d’appliquer mon réglage de balance des blancs sur toute l’image, je vais utiliser le pinceau correcteur pour appliquer le réglage seulement à mon sujet.

Pour accéder au pinceau correcteur, vous pouvez utiliser le raccourci clavier K. Pour savoir si le visage a une teinte assez chaude, observez le blanc des yeux de votre sujet. Si le blanc des yeux est plutôt neutre, vous êtes sur la bonne voie!

Un petit mot sur les yeux...

Parlant des yeux, j’ouvre une petite parenthèse puisque cette image est un bon exemple d’une autre erreur à éviter : les yeux flous!

Si les yeux ne sont pas nets dans un portrait, la photo est bonne pour la poubelle!

Dans ce cas-ci, la mise au point a accidentellement été faite sur la frange de cheveux à gauche.

L’un des yeux est flou et l’autre n’est pas tout à fait net non plus.

En portrait, il est conseillé de toujours faire la mise au point sur l’oeil le plus près de l’appareil.

Vous pouvez vous faciliter la vie pour les plans rapprochés en utilisant une plus petite ouverture. Ainsi, vous aurez plus de marge de manoeuvre pour une meilleure netteté!

Erreur numéro 3 : mauvais éclairage


Il ne suffit pas d’avoir une bonne exposition, une bonne balance des couleurs et un bel arrière-plan flou pour faire de beaux portraits. Il faut que la lumière avantage votre modèle! Sinon, vos efforts n’auront servi à rien!

Comment maîtriser la lumière du soleil

Dans cette première image, la lumière est beaucoup trop dure. Le soleil est très haut dans le ciel.

Même si j’ai tenté de diriger mon sujet pour qu’elle soit face au soleil pour minimiser les ombres indésirables, l’éclairage demeure beaucoup trop contrasté.

En plus, remarquez ses yeux : comme l’éclairage est beaucoup trop haut, il n’y a aucune lumière dans ses yeux, ils sont complètement noirs!

Pour adoucir la lumière, j’ai choisi d’utiliser un diffuseur. J’en ai aussi profité pour changer de point de vue pour faire disparaître les éléments d’arrière-plan et ne garder que le ciel.

 Le diffuseur a aussi fait apparaître un catchlight dans les yeux de mon sujet, ce qui est très important pour qu’il y ait de la vie dans les yeux.

Si vous n’avez pas de diffuseur, la solution la plus simple est de prendre votre sujet en photo à l’ombre ou dos au soleil. Mais attention! Vous ne serez pas toujours tiré d’affaire pour autant...

L'impact de la direction de la lumière : évitez l'éclairage du dessous!

Pour cette image, on a placé la modèle dos au soleil, mais on a fait face à un autre problème très fréquent en photo de portrait : l’éclairage du dessous.

Dans les premiers films d’horreur, les personnages effrayants étaient éclairés du dessous pour leur donner un air menaçant…et ce n’est pas pour rien. Personne n’est avantagé lorsqu’il est éclairé du dessous!

Dans le cas de cette photo, la lumière du soleil se réfléchit sur le sol en béton de couleur claire. Ceci cause un tas de problèmes.

Premièrement, le cou de la modèle est éclairé presque directement, ce qui le fait apparaître plus large que la réalité.Ensuite, ceci crée des ombres sous son nez et sous ses yeux. En plus, la couleur de cette lumière est plutôt orangée alors que le reste est plutôt bleu. Alors, que faire?

Une solution aurait été de la prendre plus à l’ombre, de la faire reculer de quelques pas. Mais, si on veut conserver la lumière dans ses cheveux, on peut prendre la photo au même endroit.

Il faut cependant couper cette lumière dérangeante. La meilleure façon d’y arriver est de placer un réflecteur noir, avec le noir vers le haut, entre la modèle et la lumière réfléchie sur le sol.

D’ailleurs, parlant de réflecteur, il arrive souvent de le placer trop bas. Lorsque le réflecteur est trop bas, la lumière du dessous apparaîtra alors que c’est précisément ce qu’on cherche à éviter!


Erreur numéro 4 : pas de catchlights, pas de vie dans les yeux!

Lorsque vous faites des photos en lumière naturelle, il peut arriver que votre source de lumière soit plutôt indirecte. Il pourrait donc manquer de lumière dans les yeux de votre modèle.

Voici un exemple.

Dans la première photo, la lumière est très douce, ce qui est très avantageux pour les gens. Mais, remarquez qu’il n’y a presque aucun reflet de lumière dans les yeux de la modèle.

J’ai donc simplement tourné autour de mon sujet jusqu’à ce qu’il y ait des reflets qui apparaissent dans ses yeux. La différence est évidente!​

Dans le cas où il n’y a aucune source de lumière assez forte pour créer de beaux catchlights, essayez d’approcher un réflecteur blanc ou argent de votre sujet.

Erreur numéro 5 : les objets qui sortent de la tête

Si vous êtes absorbé par votre séance photo, peut-être que vous oublierez de vérifier l’arrière-plan pour détecter les objets qui peuvent donner l’impression de sortir de la tête de votre modèle…

Prenez cette photo, par exemple. La lumière, l’angle, tout était parfait. Mais, la barrière en métal noir est venue tout gâcher!

Heureusement, c’était une retouche assez facile à faire dans Photoshop, avec l’outil tampon!

Voilà le résultat avant-après! Beaucoup mieux, n’est-ce pas?

Conclusion

Que vous soyez débutant ou plus avancé et peu importe l’équipement que vous avez entre les mains, les 5 erreurs dont je vous ai parlé aujourd’hui peuvent vraiment faire la différence entre une jolie photo et une photo de calibre professionnel.

En résumé, soyez attentifs à la couleur de la lumière sur votre sujet. Y a-t-il des couleurs sur la peau de votre sujet qui ne devraient pas y être? Pouvez-vous positionner votre sujet autrement? Sinon, essayez de corriger ces couleurs parasites avec un calque de couleur dans Photoshop!

Ensuite, assurez-vous que votre balance des blancs ainsi que votre traitement d’image donnent une belle couleur chaude au teint de vos modèles. Sinon, vos sujets auront l’air malades!

Puis, évitez les deux types de lumière qui désavantage tout le monde : la lumière directe du soleil de midi… et surtout, la lumière du dessous!

Assurez-vous que les yeux brillent en cherchant une source de lumière qui pourrait créer de beaux catchlights. Demandez à votre modèle de changer de position pour être en direction de la lumière ou ajoutez un réflecteur!

Enfin, évitez les éléments du décor qui pourraient «sortir» de la tête de vos modèles. Ceci évitera les distractions inutiles.

Bref, j’espère que cette vidéo va vous avoir aidé à détecter les faux pas les plus communs en photo de portrait, pour faire passer vos images à un calibre plus élevé!

Sur ce, je vous dit à la prochaine, et bonnes photos!


à propos de moi

Trois ans après la fin de mes études en photo, je suis toujours aussi passionnée. J’ai pratiqué la photographie dans de nombreux créneaux, du portrait à l’événementiel en passant par l’immobilier, la mode, le mariage, les bals de finissants et la photographie scolaire. J’ai été publiée sur des sites d’actualité musicale, en plus de photographier pour des catalogues de vêtements, de faire vendre des maisons, de travailler dans un studio de portrait et de photographier les élèves du primaire et du secondaire dans tout le Québec. Maintenant, je souhaite partager ma passion avec le plus grand nombre, afin que la photographie devienne accessible à tous et qu’elle vous fasse sentir aussi vivant que moi! 

Pourquoi vous devez copier les autres photographes

Pinterest, Instagram, magazines... L'inspiration peut être trouvée partout. Qu'on se l'avoue ou non, nous avons tous, tôt ou tard, copié la photo d'un autre photographe...ou tenté de le faire. En apparence, tout le monde semble condamner ce genre de pratique. Mais est-ce vraiment aussi diabolique qu'on le dit? Au risque de choquer les puristes du droit d'auteur, voilà mon opinion sur la question : oui, vous DEVEZ copier les autres photographes.

Quoi?

Attention, je ne vous dit pas de copier les photos des autres dans les moindres détails, de l'éclairage aux réglages en passant par le décor, le concept, la pose, voir même le physique du modèle lui-même!

Par contre, le fait de savoir analyser une image que vous aimez vous aidera énormément à progresser et à établir votre propre style.

Alors, comment reproduire les effets qui vous plaisent sans plagier? Comment devriez-vous analyser des images? En quoi copier les autres photographes peut vous aider à développer votre style? Aujourd'hui, je vous donne quelques pistes de solutions.

Copier les autres photographes sans plagier : quelques mots sur les droits d'auteurs

Avant de copier les photos d'autres photographes, il est important de faire mention des droits d'auteurs. Attention, je ne suis pas avocate. Je ne peux donc pas vous donner de conseils légaux, mais voici mon opinion sur la question.

Depuis 2012, au Québec, la loi sur le droit d'auteur accorde automatiquement aux photographes le droit d'auteur sur leurs images, du moment qu'ils appuient sur le déclencheur.

Donc, techniquement, si vous reproduisez la photo d'un autre, mais avec votre propre appareil, vous êtes propriétaire du droit d'auteur sur cette nouvelle image, n'est-ce pas?

Ce n'est pas aussi simple que cela. Aux États-Unis, le Copyright Act prévoit la protection des oeuvres basées sur d'autres oeuvres. À titre d'exemple, une chanson remixée ou une peinture imitée avec une variante ne sont pas considérées comme des violations du droit d'auteur aux yeux de la loi.

Une oeuvre dérivée d'une autre est ainsi protégée par la loi sur le droit d'auteur, en autant qu'elle contienne assez d'éléments nouveaux. C'est là qu'il y a beaucoup de place à l'interprétation.

Dans cet article publié sur Peta Pixel, il est question du cas d'un photographe dont la photo a été imitée par une agence de publicité. Selon l'auteur de l'article, Adam Remsen, avocat, l'agence de publicité n'est pas fautive, puisqu'il y a assez d'éléments différents entre les deux.

Légal, peut-être, mais pas éthique à mon avis.

Si vous voulez vous faire votre propre opinion, voici les deux images :

Mais au Canada, comment ça marche?

La loi canadienne sur le droit d'auteur ne prévoit pas de clauses particulières concernant les oeuvres dérivées. Il ne semble pas non plus y avoir de directives claires pour déterminer si une oeuvre a été plagiée.

Cependant, cela pourrait être appelé à changer! Le cas de Claude Robinson servira forcément d'exemple pour la suite des choses.

Pour faire une histoire courte, celui-ci avait présenté à Cinar son concept d'émission pour enfant intitulé Robinson Curiosité. Après une mésentente entre Robinson et Cinar, la compagnie de production a lancé Robinson Sucroe, une série copiant les personnages, la trame de l'histoire, le thème, etc. Les dessins originaux ont été refaits différemment, mais malgré cela, la cour suprême du Canada a donné raison à Robinson, après un combat de près de 20 ans.

La photographe Cindy Hains a voulu connaître la position de la cour quant au plagiat de concepts photo. Voyant qu'une de ses photos avait été imitée par une autre photographe, elle a intenté une poursuite pour plagiat.

La cour des petites créances lui a octroyé 2500$ pour la copie et la publication d'une photo presque identique à la sienne à des fins commerciales (la photographe fautive ayant produit la photo dans le cadre d'une séance photo payante). Pour avoir plus de détails sur ce cas, vous pouvez lire l'article publié sur le blogue de Francis Vachon.

Bref, inspirez-vous des autres photographes pour comprendre leurs techniques. Mais, lorsque vous faites des photos qui seront publiées, assurez-vous d'amener assez d'éléments nouveau en terme de pose, de cadrage, etc. Votre créativité s'améliorera beaucoup plus, et vous vous éviterez beaucoup de problèmes...

Que devriez-vous analyser pour reproduire vos photos préférées?

Comme je l'ai expliqué précédemment, l'objectif ici n'est pas de reproduire une photos dans ses moindres détails. En réalité, il s'agit plutôt de reconnaître ce que vous aimez dans une image pour ensuite le réutiliser dans vos photos. Comme le dit très bien Jake Hicks dans cet article, votre seul objectif devrait être de créer une copie évoluée de ce que vous avez vu. Je vous invite à aller consulter les images d'exemples qu'il a utilisées. Vous verrez que les photos ne sont jamais des copies conformes des originales!

Mais alors, si vous ne copiez pas la photo dans son ensemble, comment devriez-vous copier les autres photographes?

L'idée est d'observer d'abord l'éclairage, puisque c'est ce qui a le plus d'importance pour l'ambiance d'une image. Si vous êtes capable de reproduire l'éclairage d'une image, il ne restera plus qu'à utiliser votre créativité pour obtenir de superbes photos!

Trouver l'éclairage utilisé dans une photo : le secret est dans les yeux!

Le première étape pour découvrir quel éclairage a été utilisé pour une photo est d'observer la forme et l'emplacement des catchlights dans les yeux.  Pour en savoir plus à propos des catchlights, je vous recommande d'aller lire mon article sur la retouche des yeux! 

Voyons quelques exemples.

Dans cette photo, la réflection de la lumière dans les  yeux est en forme d'anneau. Donc, on peut déduire que cette photo a été prise avec un ring light

Comme le catchlight est presque en plein centre de l'oeil de la modèle,  cela nous indique que l'éclairage était positionné directement devant elle. La lumière est très douce et il n'y a presque aucune ombre sur le visage de la mannequin.

Pour avoir une lumière aussi douce,  il faut avoir une source de lumière très grande en relation avec le sujet. Dans ce cas ci, comme la plupart des ring lights sont plutôt petits en général, le photographe a du positionner la lumière très près du sujet. 

Pour l'effet halo derrière le sujet, il y a deux possibilités. L'effet a peut-être été créé à la retouche dans Photoshop. Sinon, il y a de bonnes probabilités que le photographe ait utilisé un flash pointé vers le fond, avec une grille en nid d'abeille pour contrôler l'étendue de la lumière. 

Contrairement à l'image précédente, celle-ci est beaucoup plus contrastée. Le reflet de la lumière dans l'oeil semble être en forme de croissant, et est située un peu plus à droite. 

Vous allez me dire qu'il n'y a pas de modificateurs de lumière en forme de croissant, et c'est tout à fait juste. En fait, si on observe  de plus près, on voit qu'il s'agit en fait du flash qui cache une partie du parapluie dans lequel il se réfléchit! 

Comme je ne vois pas  d'autres réflexions dans les yeux, je ne crois pas qu'il y ait de réflecteur. Comme les ombres ne sont pas complètement bouchées, je me risquerais à dire que la lumière qui se réfléchit sur les bras de la mannequin est ce qui éclaircit les ombres.

Enfin, à voir la couleur de fond, je crois que la modèle était assez loin de ce dernier. Le fond a probablement été éclairée de la même façon que pour la photo précédente, à faible intensité.

Comment copier l'éclairage d'une image prise en lumière naturelle? 


En lumière naturelle, vous trouverez des catchlights très indistincts, ou au contraire, vous saurez au premier coup d'oeil qu'il s'agissait du soleil. Les deux photos de cette publication sur instagram sont un bon exemple. Pour voir la deuxième image, cliquez sur la publication!

Sur la première image, la lumière est très douce et on ne distingue pas de forme précise pour le reflet de lumière dans les yeux.  À mon avis, cette photo a été prise alors qu'un nuage passait devant le soleil, ou à l'ombre, en gardant une partie du ciel visible dans les yeux.  

Pourquoi pas dos au soleil? Parce que si ça avait été le cas, il y aurait eu beaucoup plus de lumière dans l'arrière-plan et dans les cheveux de la mannequin.

Sur la deuxième photo, en revanche, c'est le soleil qui est la source de lumière principale. Remarquez comme le reflet dans les yeux est petit et rond. L'ombre du nez de la modèle est aussi très découpée. Une lumière aussi dure est souvent créée par le soleil ou un flash nu.

Il y a deux raisons qui me font dire que c'est le soleil et non un flash. La première, c'est que l'arrière plan est éclairée de la même façon et dans la même direction que le sujet. Si un flash avait été utilisé, l'arrière plan aurait probablement eu l'air plus sombre. La deuxième, c'est que la couleur de la photo dans son ensemble nous indique que la photo a probablement été prise au coucher du soleil. Ceci justifie donc que le catchlight soit plus bas dans les yeux.

Comment analyser l'éclairage lorsque les yeux ne sont pas visibles?


Vous avez vu une superbe photo que vous aimeriez reproduire, mais vous ne voyez pas de reflets? Dans ce cas, il faudra observer la direction et la qualité de la lumière! 

Prenons cette superbe photo de nouveau-né comme exemple. 

D'abord, on remarque que la photo est plus claire du coté gauche que du côté droit. Donc, la source de lumière principale est forcément de ce côté. 

Ensuite, la lumière est extrêmement douce. Il est presque impossible de dire avec certitude où les ombres commencent et où elles s'arrêtent. Pour obtenir un éclairage aussi doux et diffus, il faut une source de lumière très grande par rapport au sujet.

Dans ce cas-ci, j'aurais tendance à penser que la photo a été prise près d'une grande fenêtre. Si la fenêtre n'st pas une option pour vous, je vous recommande fortement d'utiliser  un gigantesque parapluie muni d'un diffuseur. Plusieurs photographes portraitistes très talentueux en font l'éloge régulièrement! 

Pour cette image, la lumière est diffuse et vient du côté gauche de l'image, puisque c'est ce côté qui est plus lumineux. Pour diffuser l'éclairage, la photographe a probablement utilisé un softbox de bonne dimension. 

L'ombre sous le nez de la mannequin laisse croire que le flash était positionné presque à la hauteur du visage, légèrement à gauche. 

Enfin, comme le côté droit de l'image n'est pas complètement noir, je crois qu'un réflecteur a été utilisé, ou encore un flash a plus faible intensité. Il semble y avoir beaucoup de jaune dans cette zone de l'image. On peut supposer qu'un réflecteur doré a été utilisé. Ou, peut-être que c'est le maquillage qui donne cet effet!  

Copier les autres photographes pour apprendre et trouver son style

Si vous essayez de reproduire l'éclairage des photos qui vous plaisent, vous allez apprendre énormément dans le processus! 

Les essais et erreur que vous allez faire vont vous permettre d'observer votre éclairage et de découvrir plusieurs possibilités. Vous verrez ce qui fonctionne, ce qui ne fonctionne pas, ce que vous aimez, ce que vous n'aimez pas... 

Petit à petit, vous allez trouver les types d'images et d'éclairage que vous préférez. Ce sont ces préférences qui vont forger votre style unique! 

Conclusion


Bref, même si le fait de copier les autres photographes peut sembler mauvais ou non éthique, c'est un processus qui peut être extrêmement formateur! 

Il ne s'agit pas de reproduire entièrement une photo. Ce serait du plagiat. L'idée de base est plutôt d'analyser ce que font les autres et de créer votre version améliorée de ce que vous aimez.

Pour trouver quel genre d'éclairage a été utilisé, observez les catchlights dans les yeux des modèles. Cela vous donnera une foule d'informations sur l'éclairage utilisé. 

Observez aussi la qualité et la direction de la lumière. Est-elle diffuse? Est-elle dure? Est-elle directement devant le modèle? Derrière? De côté? Les ombres sont-elles découpées ou estompées? Sont-elles complètement noires ou plus claires?

Se sont toutes des questions que vous pouvez poser afin de reproduire la lumière que vous préférez!

Bref, j'espère que cet article vous sera utile pour améliorer vos photos et créer un style qui vous est propre!  Vous avez des photos que vous aimeriez que j'analyse? Mettez le lien dans les commentaires!

À la prochaine, et bonnes photos! 


à propos de moi

Trois ans après la fin de mes études en photo, je suis toujours aussi passionnée. J’ai pratiqué la photographie dans de nombreux créneaux, du portrait à l’événementiel en passant par l’immobilier, la mode, le mariage, les bals de finissants et la photographie scolaire. J’ai été publiée sur des sites d’actualité musicale, en plus de photographier pour des catalogues de vêtements, de faire vendre des maisons, de travailler dans un studio de portrait et de photographier les élèves du primaire et du secondaire dans tout le Québec. Maintenant, je souhaite partager ma passion avec le plus grand nombre, afin que la photographie devienne accessible à tous et qu’elle vous fasse sentir aussi vivant que moi! 

Focales et perspective

Vous êtes vous déjà retrouvé devant votre sac photo, en ne sachant pas quel objectif apporter avec vous en prise de vue? Vous êtes vous déjà demandé quel objectif acheter pour combler vos besoins, pour finalement vous retrouver plus mélangé qu'autre chose? Vous avez déjà entendu l'expression « longueur focale », mais vous n'êtes pas certain de ce que cela signifie?

Le fait de connaître ce que signifie le terme « longueur focale » vous sera absolument essentiel lorsque viendra le moment de vous procurer un nouvel objectif. Imaginez arriver à la boutique photo plein de confiance en sachant exactement ce qu'il vous faut!

De plus, la focale a plusieurs effets qui vous seront très utiles pour exercer votre créativité! Vous pourrez truquer la distance entre les objets dans vos photos, changer leurs proportions, et beaucoup plus!

Nous allons donc voir toutes les bases de la focales, le fonctionnement du zoom et son impact sur la perspective.

Qu’est-ce que la longueur focale?

La longueur focale, souvent exprimée en millimètres (mm), détermine à quel point vous serez « zoomé » dans vos photos. Plus le nombre de millimètres est élevé, plus votre objectif sera zoomé.

Le comment et le pourquoi des longueurs focales

Le très grand angle

Les objectifs se situant dans les plages de longueurs focales comprises entre 10 et 24 millimètres sont considérées comme des objectifs à très grand angle.

L’angle en question, c’est l’angle de vue de l’objectif. Lorsqu’on regarde des photos prises avec une objectif à grand angle, on peut avoir l’impression qu’elles sont étirées, surtout sur les côtés.

Nous verrons des exemples un peu plus loin. Les objectifs à très grand angle sont considérés comme des objectifs spécialisé, dont les focales se retrouvent très rarement sur les objectifs de kit.

Ils sont utilisées principalement pour les photos d’immobilier, pour les événements ou pour les paysages. Ils sont cependant rarement utilisés pour les portait, car ils déforment les proportions des sujets.

Le cheval de la photo de gauche semble avoir d’étranges proportions : sa tête semble énorme en relation avec le reste de son corps. C’est à cause de la focale utilisée (environ 16 à 18 millimètres). Pour réussir à photographier la grue en entier sur l’image de droite sans introduire d’éléments superflus, il fallait avoir recours à une très grand angle tout en restant près du sujet. Focale utilisée : 20 millimètres.

Le cheval de la photo du haut semble avoir d’étranges proportions : sa tête semble énorme en relation avec le reste de son corps. C’est à cause de la focale utilisée (environ 16 à 18 millimètres). Pour réussir à photographier la grue en entier sur l’image du bas sans introduire d’éléments superflus, il fallait avoir recours à une très grand angle tout en restant près du sujet. Focale utilisée : 20 millimètres.

Le grand angle

Un objectif est considéré comme à grand angle lorsqu’il a une focale qui se situe entre 24 et 35 millimètres. Généralement, les objectifs de kit commencent dans ces plages de focales.

Habituellement, le 24mm est le point où la distorsion sur les côtés des images commence à s’estomper. Ces focales sont souvent utilisées dans des situation où le photographe souhaite inclure un maximum d’informations par rapport au contexte de la situation photographiée, tout en conservant un aspect naturel.

Dans ces deux images, j’ai utilisé une focale d’environ 24mm. Dans les deux cas, le grand angle m’a permis de donner de l’information au spectateur sur le contexte de chaque situation. À gauche, le tournage d’un vidéoclip. À droite, une séance de signature d’autographes.

Dans ces deux images, j’ai utilisé une focale d’environ 24mm. Dans les deux cas, le grand angle m’a permis de donner de l’information au spectateur sur le contexte de chaque situation. En haut, le tournage d’un vidéoclip. En bas, une séance de signature d’autographes.

L’objectif standard

Les objectifs dits « standards » ont généralement des longueurs focales situées entre 35 et 70 millimètres. Les objectifs standards portent cette appellation parce que ce sont eux qui se rapprochent le plus de la vision humaine (outre la vision périphérique).

Ces objectifs sont parfait pour les portrait pris de près, ou les plein pieds. Ce sont des objectifs polyvalents. C’est la raison pour laquelle la plupart des objectifs de kit se situent dans cette plage de focales. Si toutefois vous cherchez à vous ajouter des possibilités en termes d’ouverture, un objectif à focale fixe comme le 50mm f/1.8 est un excellent choix pour une solution de qualité à faible coût.

D’ailleurs, plusieurs photographes professionnels qui oeuvrent dans le portrait ne jurent que par les objectifs fixes, puisqu’en enlevant la complexité d’un zoom, les fabricants arrivent à une qualité optique remarquable.

Ces deux photos ont été prises avec un 50mm. Comme il s’agit d’un objectif à très grande ouverture, il est possible de photographier même dans des situations de très faible lumière.

Léger téléobjectif

C’est à ce point que la majorités lentilles de kit arrêtent. On qualifie de léger téléobjectif les focales de 70 à 105 millimètres. Les meilleures lentilles de portrait se retrouvent habituellement parmi les légers téléobjectifs puisque la perspective demeure naturelle.

Téléobjectif

Les téléobjectifs sont les objectifs qui se situent dans les focales entre 105 et 300 millimètres (ou plus). Ils sont utilisés principalement pour les sujets distants, comme pour la photographie de nature et animalière, la photographie de sport, la photographie de spectacles ainsi que la photographie de presse.

Pour ces deux images du Festival d’Été de Québec, j’ai utilisé un objectif 70-200mm. Cela m’a permis de remplir le cadre de mes photos tout en créant un beau flou d’arrière plan.

Comment la focale influence-t-elle la perspective dans une photo?

La perspective fait référence à la dimension des objets ainsi que la distance entre eux. 

Plus un objet est près de l’appareil photo, plus il sera perçu comme « gros » par rapport aux autres, et vice versa. Avec un objectif, un peu truquer la perspective et donner l’illusion que certains objets sont plus loin, ou plus près les uns des autres.

Avec un grand angle, on « étire » la perspective,  ce qui donne l'impression que les objets dans l'image sont très loin les uns des autres. 

Inversement, avec un téléobjectif, on compresse les plans, ce qui donne l’impression que les objets dans la photos sont plus près les uns des autres, presque empilés.

Pour bien comprendre, imaginez que vous marchez dans la rue où vous habitez. Les voitures stationnées sur un coté sont « loin » de celles stationnées de l’autres coté de la rue, n’est-ce pas? Si par contre vous retournez chez vous et vous observez la rue à partir de votre fenêtre, les voitures semblent collées les une par dessus les autres.

C’est un peu le même phénomène qui se produit avec un objectif. Avec un grand angle, on est plus près du sujet, tandis qu’avec un téléobjectif, on se trouve en réalité plus loin du sujet, ce qui donne cette impression de proximité entre les plans.

Tout cela peut sembler bien abstrait, alors voici un exemple visuel de ce phénomène.

Même si la taille du kiwi est restée la même dans ces 4 photos, la taille des bananes a beaucoup changé entre la première et la dernière image. Je vous promet qu’aucun des objets n’a bougé! En fait, ces différences sont entièrement créées par la focale utilisée. De gauche à droite : 24mm, 35mm, 50mm, 200mm.

Même si la taille du kiwi est restée la même dans ces 4 photos, la taille des bananes a beaucoup changé entre la première et la dernière image. Je vous promet qu’aucun des objets n’a bougé! En fait, ces différences sont entièrement créées par la focale utilisée. De haut en bas : 24mm, 35mm, 50mm, 200mm. 

Pour terminer

En résumé, nous avons vu la différence entre les différentes longueurs focales, ainsi que leur effet sur la perspective dans vos images. 

En gros, la focale est exprimée en millimètres. Plus le nombre est petit, plus on dézoom : nous avons alors affaire à un grand angle. Plus le nombre est grand, plus on zoom : nous avons alors un téléobjectif.

Le grand angle permet d'inclure plus d'éléments dans votre photo pour aider à la mise en contexte. Par contre, il tend à étirer la perspective, c'est-à-dire donner l'impression que les différents plans dans l'image son plus loin les uns des autres. 

Au contraire, le téléobjectif vous permet de vous rapprocher virtuellement de votre sujet et donner l'impression que les différents plans sont plus près les uns des autres.

D'ailleurs, en portrait, il est préférable d'utiliser une focale plus longue pour éviter de déformer le visage de votre modèle...


J’espère que cet article vous aura aidé dans votre compréhension ce de phénomène et qu’il vous inspirera à aller prendre des photos en tirant avantage de la perspective!

N'hésitez pas à me laisser vos impressions et questions dans les commentaires!

Sur ce, je vous dis à la prochaine et bonnes photos!


à propos de moi

Trois ans après la fin de mes études en photo, je suis toujours aussi passionnée. J’ai pratiqué la photographie dans de nombreux créneaux, du portrait à l’événementiel en passant par l’immobilier, la mode, le mariage, les bals de finissants et la photographie scolaire. J’ai été publiée sur des sites d’actualité musicale, en plus de photographier pour des catalogues de vêtements, de faire vendre des maisons, de travailler dans un studio de portrait et de photographier les élèves du primaire et du secondaire dans tout le Québec. Maintenant, je souhaite partager ma passion avec le plus grand nombre, afin que la photographie devienne accessible à tous et qu’elle vous fasse sentir aussi vivant que moi! 

5 trucs pour retoucher les yeux comme un pro!

Vous avez certainement déjà voulu améliorer les yeux dans vos portraits. Vous vous êtes probablement déjà demandé comment retoucher les yeux dans Lightroom ou dans Photoshop.

Après tout, vous déjà entendu le vieil adage qui dit que les yeux sont le miroir de l’âme, ou quelque phrase du même genre. Certains disent qu’en portrait, le regard est d’une importance capitale… et ils ont bien raison!

Si vous voulez que les yeux soient plus lumineux, faire briller les yeux, les éclaircir ou y ajouter de la lumière, vous allez adorer cet article.

Je vous dévoilerai tout! Après la lecture de cet article, vous serez en mesure de rendre le regard de vos modèles complètement envoûtant!

Comment obtenir un regard brillant, dès la prise de vue

Avant de parler de retouche, il serait bon de parler de comment obtenir un regard lumineux et vivant dès la prise de photos.

Soyez rassurés, je ne m’aventurerai pas dans un univers psychologique ou ésotérique!

Je vais plutôt vous parler de ce qui rend les yeux plus brillants : les reflets de lumière dans les yeux, aussi couramment appelés catchlights. Pour mieux comprendre, vous n’avez qu’à vous imaginer les personnages de dessins animés japonais avec leurs yeux énormes. Les catchlights, ce sont les gros points blancs dans leurs yeux.

Les yeux réfléchissent tout ce qu’il y a autour d’eux, comme des miroirs. Cependant, pour que ces reflets soient bien apparents, il faut qu’il y ait quelque chose de très lumineux dans l’environnement.

En studio, obtenir des catchlights intéressants est très simple, puisque le flash se réfléchit directement dans les yeux. Le reflet prendra la forme de ce que vous utilisez pour diffuser votre flash.

Mais, en lumière naturelle, obtenir de beaux reflets lumineux dans les yeux peut être plus difficile. Pourquoi? Parce que ce qui produit le reflet le plus lumineux dans les yeux, c’est le soleil. Or, placer le sujet face au soleil ne nous donnera pas le résultat voulu, la plupart du temps. La lumière sur le sujet sera trop forte, notre modèle va plisser les yeux, bref, une recette pour le désastre!

Alors, comment faire?

À l’intérieur, placez une source lumineuse près de votre sujet : une fenêtre, ou une porte ouverte, par exemple.

À l’extérieur, assurez-vous qu’une partie du ciel soit visible dans les yeux de votre modèle. Sinon, utilisez un réflecteur pour renvoyer de la lumière vers les yeux de votre modèle.

Mais, si malgré tout cela, vous n’êtes pas satisfait de la lumière dans les yeux de vos modèles, les logiciels de traitements voleront à votre secours! Ici, j’ai groupé mes meilleures techniques de retouche pour les yeux. Elles peuvent être utilisées toutes ensemble, ou séparément.

Premier truc pour faire retoucher les yeux : augmenter le contraste de l’iris

L’iris de l’oeil est l’endroit où les couleurs se trouvent, avec tous les détails qui sont uniques à chaque personne. Il est rempli de nervures plus pâles et plus foncées. En augmentant le contraste de l’iris, vous allez accentuer ces détails.

Augmenter le contraste de l’iris dans Lightroom

Pour augmenter le contraste de l’iris dans Lightroom, utilisez le filtre radial. Il est simple d’utilisation, flexible, et vous permet de faire vos modifications en quelques clics!

Pour accéder au filtre radial dans Lightroom, il suffit d’aller le chercher dans le panneau de droite du module de développement. Il est illustré par l’icône ronde sous l’histogramme. Vous pouvez aussi l’activer avec la touche shift+M.

Puis, encerclez l’iris de l’oeil avec le filtre radial. Assurez-vous que l’option inverser est cochée. Puis, vous pouvez ajouter du contraste avec le curseur de contraste, ou en jouant avec les curseurs de blanc, hautes lumières, ombres et noirs. La couleur peut aussi être changée avec les curseurs de saturation et de balance des blancs.

Une fois le premier réglage effectué, vous pouvez appliquer le même effet à l’autre oeil en dupliquant le filtre radial du premier oeil. Il suffit de faire un clic droit sur le point gris, de dupliquer, puis de positionner le filtre sur l’autre oeil!

Augmenter le contraste de l’iris dans Photoshop

Dans Photoshop, il y a de très nombreuses façons de s’y prendre pour ajouter du contraste.

Pour l’iris, nous allons utiliser la méthode la plus rapide pour ajouter du contraste : dupliquer le calque d’arrière-plan, et d’utiliser le mode de fusion lumière tamisée.

Comme le contraste s’applique partout, il va falloir ajouter un masque de fusion, pour appliquer l’effet seulement pour l’iris des yeux. Pour ce faire, appuyez sur la touche option ou alt, et cliquez sur le bouton masque de fusion en bas du panneau des calques.

Pour appliquer l’effet, il suffit de peindre en blanc sur le masque à l’endroit désiré.

Normalement, l’effet devrait être suffisant tel quel. Si c’est trop, il suffit de réduire l’opacité du calque. Si ce n’est pas suffisant, vous pouvez dupliquer le calque où se trouve votre effet.

Pour changer le contraste et les couleurs en même temps

Une autre façon d’augmenter le contraste de l’iris dans Photoshop est d’utiliser l’outil courbe. L’avantage de la courbe est que vous pouvez, en même temps que le contraste, modifier la couleur de l’iris, comme on l’a fait dans Lightroom.

Pour ce faire, il faut créer un calque de réglage de courbe, qui est cette icône-ci dans le panneau des réglages.

Si vous ne voyez pas le panneau des réglages, vous pouvez aller le chercher dans le petit menu des calques de réglages au bas du panneau des calques.

Pour ajouter du contraste, vous n’avez qu’à aller dans le petit menu déroulant et choisir contraste accentué. Le contraste sera très intense, mais ce n’est pas un problème puisqu’on peut modifier l’opacité du calque par la suite.

Pour la couleur, il suffit d’aller changer le canal RVB pour un autre canal. Dans Lightroom, on a ajouté un peu de bleu. Donc, on va légèrement augmenter la courbe de bleu, ainsi que la courbe de vert.

L’effet s’applique partout. Pour que notre effet ne s’applique qu’à certains endroits, il va falloir changer le masque blanc pour un masque noir. Il suffit de cliquer sur le masque et d’utiliser le raccourcis clavier cmd ou ctrl I.

Pour appliquer l’effet seulement à l’endroit désiré, on peut procéder de la même façon que tout à l’heure, en peignant en blanc sur ce masque.

L’effet est très intense alors je vais en réduire l’opacité pour le rendre un peu plus naturel.

Vous verrez qu’entre les deux méthodes, l’effet sur le contraste est assez semblable. La courbe nous aura simplement servi à changer un peu les couleurs.

Deuxième truc pour retoucher les yeux : foncer le contour de l’iris

Le contour de l’iris des yeux est souvent plus foncé que le reste de l’oeil. Pour donner un effet spectaculaire au regard, vous pouvez foncer encore plus le contour de l’iris. Ceci aura pour effet de mieux séparer l’iris du blanc de l’oeil et de faire ressortir la couleur en même temps.

Foncer le contour de l’iris dans Lightroom

Pour foncer le contour de l’iris dans Lightroom, il suffit de sélectionner le pinceau de réglages dans le haut du panneau de droite dans le module de développement. Vous pouvez aussi l’activer avec le raccourci clavier K.

Vous n’avez qu’à réduire l’exposition et peintre sur le contour de l’iris avec un rayon suffisamment petit, et voilà!

La beauté du pinceau de retouche, c’est que vous pouvez augmenter ou réduire l’exposition de l’effet, même après l’avoir appliqué.

Foncer le contour de l’iris dans Photoshop

Pour éclaircir ou assombrir n’importe quelle partie de mes photos, j’utilise la technique de Dodge and burn. Il existe plusieurs méthodes pour éclaircir et assombrir. Personnellement, j’utilise deux calques de réglages de courbe. L’un de deux calques servira à assombrir, et l’autre, à éclaircir.

La raison pour laquelle je sépare les deux, c’est que c’est 100% non destructif. On peut revenir en arrière à tout moment, grâce aux masques.

Comme nous souhaitons seulement assombrir pour le moment, nous allons commencer avec une seule courbe. Pour ce faire, il suffit de cliquer sur l’outil courbe dans le panneau de réglage. Si vous ne voyez pas cette icône, vous pouvez aussi cliquer sur l’icône de réglage au bas du panneau des calques et sélectionner la courbe.

Pour foncer l’image, il suffit de cliquer sur un point au centre de la courbe et de le tirer vers le bas.

Comme on ne veut pas que l’effet s’applique partout, nous allons remplir le masque de noir. Pour ce faire, il suffit de cliquer sur le masque, puis d’utiliser le raccourcis clavier cmd ou ctrl I.

Maintenant, vous pouvez peindre l’effet où vous voulez. Je vous recommande d’utiliser un pinceau blanc, mais à très faible opacité, autour de 10%.

On peut en profiter aussi pour foncer un peu la ligne des cils, le coin de l’oeil, comme pour ajouter un maquillage très subtil.

Il se peut que vous remarquiez une variation des couleurs avec cet ajustement. Si c’est le cas, il suffit de changer le mode de fusion du calque de courbe pour luminosité.


TROISIÈME truc pour ajouter de la vie dans les yeux : un peu plus de lumière

Pour rendre les yeux plus vivants, éclaircissez légèrement la partie inférieure de l’iris. Cet effet est subtil, mais saisissant!

Ajouter de la lumière au regard dans Lightroom

Pour ajouter de la lumière dans les yeux avec Lightroom, nous allons encore procéder avec l’outil pinceau de retouche.

Le principe est exactement le même que pour foncer le contour de l’iris. Avec le raccourci K, activez le pinceau de retouche.

Puis, augmentez l’exposition autour de 0,6. Avec un rayon assez petit, peignez dans l’iris juste au-dessus de la ligne plus foncée du contour.

Encore une fois, si l’intensité de l’effet ne vous plaît pas, vous pouvez à tout moment modifier l’exposition de votre outil.

Ajouter de la lumière au regard dans Photoshop

Pour ajouter de la lumière dans les yeux avec Photoshop, nous allons encore une fois utiliser la technique de Dodge and Burn.

Comme nous n’avons créé que la courbe plus sombre tout à l’heure, il faudra créer la courbe plus claire.

Pour ce faire, cliquez sur le réglage de courbe dans le panneau de réglages, ou allez le chercher dans le menu de réglages en bas du panneau des calques.

Sélectionnez un point central dans la courbe et tirez-le vers le haut. Encore une fois, il faudra inverser le masque pour que l’effet ne soit visible qu’aux endroits choisis, et non partout. Pour y arriver, il suffit de cliquer sur le masque, puis d’utiliser le raccourcis clavier cmd ou ctrl I.

Enfin, utilisez un pinceau blanc à faible opacité pour appliquer l’effet.  Vous pouvez en profiter pour éclaircir le coin inférieur de l’oeil, ou le blanc des yeux, ce qui m’amère au prochain point…

Quatrième truc pour retoucher les yeux : éclaircir le blanc des yeux

Souvent, le blanc des yeux peut sembler plutôt gris. Il existe plusieurs façons de le rendre plus blanc. Comme la majorité des techniques de retouche pour accomplir cela donnent généralement un effet beaucoup trop intense et donnent des yeux qui ressemblent à des yeux d’extra-terrestre, je vous suggère d’y aller avec parcimonie.

La meilleure façon de procéder, à mon avis, c’est avec le pinceau de réglage dans Lightroom, et avec les courbes dans Photoshop.

Comme nous avons déjà utilisé ces outils, je ne repasserai pas toutes les étapes en détail.

J’irai simplement avec une suggestion. N’oubliez pas que les yeux sont une boule. Par conséquent, il faut conserver cette impression de trois dimensions lors de la retouche.

Pour ce faire, peignez votre effet plutôt autour de l’iris, en y allant plus léger près des contours de l’oeil. Ainsi, le volume sera préservé.

Cinquième truc pour retoucher les yeux : enlever les veines

Ah, les petites veines dans les yeux! Elles sont si petites, et pourtant, elles peuvent réellement distraire d’un portrait qui aurait pu être absolument magnifique.

Alors, comment faire pour les enlever?

Malheureusement, le truc dont je vais vous parler ne fonctionne que dans Photoshop. Mais, croyez-moi, il est très efficace. J’ai découvert ce truc grâce à Scott Kelby. Celui-ci disait qu’après avoir utilisé l’outil tampon, l’outil correcteur et à peu près tout ce qui est possible, il a arrêté son choix sur un outil qui pourrait vous surprendre.

Il s’agit de l’outil pinceau, tout simplement. Eh oui! Le secret, c’est de sélectionner la couleur la plus près de la veine qu’on cherche à enlever avec la pipette (raccourcis clavier I). Comme les couleurs dans l’oeil varient beaucoup, vous devrez faire plusieurs sélections de couleur.

Ensuite, il suffit de peindre par dessus les veines sur un nouveau claque, à une opacité du pinceau d’environ 20%.

Lorsque vous avez terminé, vous aurez peut-être l’impression que l’oeil semble un peu trop lisse et parfait. Pour remédier à la situation, il suffit d’ajouter un peu de bruit sur le calque de retouche.

Allez dans filtre, bruit, ajout de bruit. Puis, sélectionnez un rayon d’environ 1,5 et le tour est joué!

Conclusion

Bref, dans cet article, j’ai voulu vous montrer les méthodes les plus simples et efficaces pour obtenir un regard envoûtant dans vos portraits, à tous les coups!

Plusieurs chemins sont possibles pour y arriver, mais j’ai décidé de vous montrer les manières les plus simples et rapides d’arriver à de beaux résultats.

En gros, nous avons vu que la retouche des yeux peut impliquer plusieurs retouches différentes, selon les besoins.

Les retouches que j’effectue le plus souvent sont l’ajout de contraste dans l’iris, foncer le contour de l’iris, ajouter de la lumière dans le regard, éclaircir le blanc de l’oeil et enlever les veines.

Dans Lightroom, la plupart de ces effets peuvent être réalisés  l’aide du filtre radial et du pinceau correcteur.

Dans Photoshop, il y a plusieurs options. Pour ajouter du contraste, j’utilise le mode de fusion lumière tamisée sur un duplicata de la photo. Puis, j’utilise deux courbes pour éclaircir et assombrir. Une plus claire et l'autre plus sombe. Pour retoucher les veines, je peins simplement par dessus.

Rien ne vous oblige à faire toutes ces retouches pour chaque photo. Mon but ici était de vous montrer les possibilités, pour vous permettre de choisir!

J’espère sincèrement que cet article vous aidera à donner à vos modèles un regard spectaculaire! Si vous avez des questions, n’hésitez pas à me les écrire en commentaires!

À la prochaine, et bonne retouche!


à propos de moi

Trois ans après la fin de mes études en photo, je suis toujours aussi passionnée. J’ai pratiqué la photographie dans de nombreux créneaux, du portrait à l’événementiel en passant par l’immobilier, la mode, le mariage, les bals de finissants et la photographie scolaire. J’ai été publiée sur des sites d’actualité musicale, en plus de photographier pour des catalogues de vêtements, de faire vendre des maisons, de travailler dans un studio de portrait et de photographier les élèves du primaire et du secondaire dans tout le Québec. Maintenant, je souhaite partager ma passion avec le plus grand nombre, afin que la photographie devienne accessible à tous et qu’elle vous fasse sentir aussi vivant que moi! 

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